De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Alors que l’été vient de commencer et que la plupart des Français a déjà un pied en vacances, le gouvernement, lui, pense déjà la rentrée. Redoutant une seconde vague de Covid-19, il a en effet d’ores et déjà pris des mesures pour l’enrailler. Ainsi, la secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher a annoncé mercredi que toutes les entreprises du territoire devaient préparer un stock de masques de dix semaines de masques pour l’ensemble de leurs salariés et ce, dès la rentrée. "Nous préparons la rentrée avec un risque de re-circulation du virus, c’est pourquoi nous demandons aux entreprises de prévoir dix semaines de stocks de masques", a-t-elle déclaré lors d’une audition par la délégation aux entreprises du Sénat. Et celle-ci d’ajouter ensuite : "En leur rappelant que nous avons désormais des producteurs de masques textiles à filtration garantie".
Le gouvernement incite à acheter des masques français
Un message qu’Agnès Pannier-Runacher a également relayé sur son compte Twitter, n’hésitant pas à l’agrémenter d’un émoji représentant un mégaphone pour en souligner l’importance. Outre la seconde vague qui pourrait déferler en France dans les semaines à venir, et notamment après les nombreux déplacements et croisements de population que vont engendrer les vacances d’été, le gouvernement redoute en effet que certaines entreprises qui se sont portées volontaires pour produire des masques au moment de la pénurie se retrouvent prochainement en difficulté financière. La secrétaire d’Etat à l’Economie a d’ailleurs tenu à rappeler leur engagement au plus fort de la crise, tout en émettant une critique.
Masques : "Nous avons désormais des producteurs français"
Agnès Pannier-Runacher a profité de son audition par la délégation aux entreprises du Sénat pour souligner l’importance aujourd’hui d’acheter des masques fabriqués en France. Rappelant que des entreprises n’avaient pas hésité à reconvertir leur production pour fournir des masques au pays quand celui-ci en manquait cruellement, la secrétaire d’Etat déploré que ces mêmes entreprises peinent aujourd’hui à écouler leur stock. "Si cette production ne s’était pas mise en place, beaucoup d’entreprises auraient déposer le bilan, a-t-elle déclaré. Cette production a sauvé des milliers d’emplois et des centaines d’entreprises".
"On est en train de travailler pour aider, mais je dirais qu’il est quand même d’usage de fabriquer en ayant des commandes", a-t-elle ensuite critiqué, lançant une pique à peine dissimulée aux collectivités locales qui ont annulé leurs commandes et ainsi mis des producteurs de masques en difficultés.
"Nous avons désormais des producteurs français, et pour des masques chirurgicaux, et pour les masques dits grand public c’est-à-dire en textile réutilisable", a martelé Agnès Pannier-Runacher. Autant de masques qui pourraient s’avérer utiles dans les semaines à venir si l’on en croit le dernier message de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Covid- 19 : "Le pire est peut-être encore à venir", prévient l’OMS
Mercredi, parallèlement aux déclarations de la secrétaire d’Etat à l’Economie, l’OMS a alerté sur une poussée préoccupante des cas de Covid-19 ces derniers jours à travers le monde. Selon elle, depuis une semaine, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 enregistrés chaque jour dans le monde dépasse les 160 000. Du jamais-vu depuis le début de l'épidémie. En France, "la situation épidémiologique est stable" à part en Guyane où elle reste "préoccupante", résume dans son communiqué la Direction générale de la Santé (DGS). Mais le virus continue toutefois de circuler sur le territoire, poursuit la DGS qui ajoute que 304 "clusters" (cas groupés) ont été enregistrés depuis le 9 mai.