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Il s’obstine. Quatre jours après qu’il ait décidé de monter dans une grue pour demander un droit de visite de son fils, Serge Charnay ne semble pas près d’en descendre. Ce père de famille divorcé a en effet indiqué aux journalistes massés devant l’engin de chantier qu’il ne descendrait pas avant la réunion avec Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, les ministres de la Justice et de la Famille. Intervenu dimanche après-midi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé à ces deux ministres d’organiser dès cette semaine une rencontre avec les dirigeants "de l’association SOS Papa (Ndlr : qui compte 16.000 adhérents) et d’autres associations de défense des droits des pères".
"Il est libre de ses mouvements"
Et alors que le retranchement de cet homme de 42 ans fait actuellement grand bruit, le préfet de Loire-Atlantique, Christian Gaillard de Lavernée a réaffirmé dimanche que les autorités renouvelaient leur proposition de vendredi. A savoir : permettre au père en détresse de déposer dès ce lundi matin "une requête expresse au tribunal pour réexaminer sa situation" et ce, avec l’aide d’un avocat mis à "sa disposition par le tribunal". Après avoir fait ravitaillé le retranché en eau et en nourriture, le préfet a également souligné qu’ "il est libre de ses mouvements pour redescendre quand il veut".
Les "coups de force répétés" du père
De son côté, l’avocate de la mère de l’enfant a écrit dans un communiqué que "Benoît et sa mère ont été très éprouvés durant les trois dernières années par les coups de force répétés de Serge Charnay". Evoquant la proposition des autorités locales, elle a par ailleurs assuré qu’ "aucune discussion ne saurait être engagée aujourd’hui en dehors de l’enceinte judiciaire, seule garantie de la sécurité et de l’intérêt supérieur de Benoît, justice que Serge Charnay n’a pas saisie et dont il refuse la médiation comme celui lui a été proposé il y a 48 heures en urgences". La conseil de la mère de famille a par ailleurs fait état de deux soustractions d’enfant – l’une de 15 jours en 2010 et l’autre de deux mois et demi en 2011 – ainsi que de propos menaçants que le père aurait tenus à l’égard de son ex-femme et de son fils né en 2006. Et d’ajouter que ces suites à faits que "la cour d’appel de Renne a suspendu le droit d’accueil du père et accordé à la mère le seul exercice de l’autorité parentale".