De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"C'est une plage de tarés", assène sobrement un sexagénaire qui connaît bien le village naturiste du Cap-d'Agde - Le natu, ainsi que l'appellent les résidants -, dans les colonnes de France Bleu. Il fait partie de ceux qui estime que le concept même a été "dénaturé". Et c'est, selon lui, l'une des raisons qui expliquent la forte propagation du coronavirus Covid-19 sur les lieux. L'Agence régionale Santé de l'Hérault alertait récemment sur le nombre importants de nouveaux cas positifs, en hausse de 30% sur une seule journée le dimanche 23 août 2020.
"Beaucoup de gens savent très bien pourquoi ils viennent là ! Et c'est en particulier sur ‘la plage des cochons' qu'il y a le plus grand risque", poursuit-il expliquant cette fois qu'il n'entend pas "raconter dans le détail" tout ce qu'il a pu y voir…
"Plus de contacts physiques que dans d'autres endroits"
Ce n'est de toute façon pas nécessaire : d'autres n'hésitent pas à évoquer ces moments avec précision. C'est le cas, par exemple, de Chloé, "une jeune toulousaine d'une vingtaine d'années", interrogée elle aussi par France Bleu. Elle vient d'arriver au village, qui accueille chaque année "des milliers d'estivants venus de toute l'Europe", écrivent nos confrères. Comme son aînée, elle avoue ne pas être surprise par la progression du coronavirus. "C'est un endroit où l'on échange des fluides corporels, où il y a plus de contacts physiques que dans d'autres endroits", reconnaît-elle… "avec un sourire entendu".
Si cru puisse-t-il être, ce témoignage n'est pas si étonnant : comme l'a déjà expliqué Planet, le village naturiste du Cap-d'Agde est connu pour sa tendance au stupre ou au libertinage.
Les libertins aussi respectent les gestes barrières
"De toute façon, si on dépiste tout le monde en France, je pense qu'une personne sur deux a le Covid-19. Il faut en passer par là. Et ne pas oublier que la liberté des uns commence là où celle des autres s'arrête !", juge une autre habituée, pour qui le coronavirus constitue un problème moins grave qu'on ne pourrait le croire. Elle n'est pas la seule, d'ailleurs.
"Je n'y pense même pas. C'est sans doute un tort, mais on verra bien ce qui se passe", poursuit notamment Chloé. D'autres s'inquiètent visiblement, de l'image renvoyées dans la presse. "Je peux vous assurer que chez les libertins, il y a eu beaucoup de précaution de prises", jure par exemple Emmanuelle, orléanaise, qui "vient ici pour des raisons bien précises" d'après France Bleu.
"En moyenne, les gens ont une cinquantaine d'années et ils ne sont pas fou. Et puis le libertinage, ce n'est pas forcément un contact physique, cela peut-être d'autres pratiques", fait-elle "pudiquement" savoir.
Quels risques pour le reste de la population ?
"Après leurs vacances, les gens vont repartir dans toute la France ou dans toute l'Europe. Et c'est comme ça que le virus se propage partout !", s'inquiète pour sa part un viticulteur, habitant sur place. Après les récents événements, il a d'ailleurs choisi de se faire dépister. Une prudence qui n'a rien d'étonnant : le taux de cas positifs recensés au sein du village naturiste est "10 fois supérieur à la moyenne nationale", explique France Bleu.
Le préfet de l'Hérault partage visiblement ses inquiétudes : il a récemment fait fermer un certain nombre d'établissements - 17, au total, pour la seule journée du lundi 24 août 2020 - installés dans le village naturiste du Cap-d'Agde ou sur l'île des loisirs.