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Débits frauduleux : au moins 1,2 million de ménages touchés
En six ans, le nombre de victimes de débits frauduleux sur compte bancaire a "plus que doublé", indique l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Ce constat est basé sur l’ensemble des enquêtes "Cadre de vie et sécurité" (CVS) menées depuis 2011. D’après l’étude publiée ce mercredi 16 mars 2018, 500 000 ménages déclaraient avoir subi "au moins une escroquerie sur le compte bancaire en 2010. En 2016, ils étaient 1,2 millions.
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Entre 2015 et 2017, la majorité des ménages touchés (7 sur 10, environ) n’ont été victimes que d’un seul débit frauduleux. Toutefois, une partie non négligeable a dû faire face à plusieurs escroquerie de ce type. "Parmi les ménages victimes en 2016, un peu moins d’un tiers déclare avoir subi plusieurs débits frauduleux", observe l’étude. En pratique, c’est près de 390 000 ménages qui sont concernés, soit 32% d’entre eux. En 2015, ils étaient 34%.
Généralement, le préjudice ne dépasse pas 300 €. C’est en tout cas le cas pour un peu plus de 770 000 ménages (64%). Par le passé, ils étaient moins nombreux, puisqu’ils étaient 61% en 2014 (883 000 ménages) et 63% en 2015 (1 102 000 ménages). Toutefois certains débits frauduleux grimpent parfois jusqu’à 1000 €, voire plus. 13% des ménages en sont victimes en 2016, ce qui constitue une légère baisse depuis 2014 (13%).
Débits frauduleux : consultez vos comptes !
L’écrasante majorité des victimes découvrent la fraude en consultant leur relevé d’opération, indique l’ONDRP. "Un peu plus de 843 000 ménages déclarent s'être aperçus de la fraude en consultant leur relevé bancaire, soit 69% des victimes. Cette part est plus importante en 2016. En 2014 et 2015, les parts des victimes ayant constaté la fraude en consultant leur relevé d’opérations étaient respectivement de 61% et 63%", écrit l’observatoire.
Il est plus rare que les victimes soient prévenus par leur établissement bancaire et la probabilité diminue au fil du temps. Seul 29% des ménages ont été alertés par leur banque en 2014. En 2016, ils étaient 22%.
Dans les deux cas, la majorité (64%) d’entre eux ne savent pas comment l’escroc a pu récupérer leurs coordonnées bancaires. On sait, en revanche, que l’argent dérobé est généralement utilisé pour effectuer des achats en ligne. C’est le cas pour 58% des victimes. Seul 10% de ces achats ont été réalisés dans un commerce traditionnel, renseigne l’ONDRP.