De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Peu à peu, les perspectives d'un déconfinement se dessinent en France. Plus progressive que la première, cette nouvelle sortie du confinement se fera tout en douceur, en plusieurs étapes. Le calendrier évoqué par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée est très claire. Les commerces non essentiels seront les premiers à rouvrir leurs portes dès le samedi 28 novembre 2020. Les Françaises et les Français, eux, devront attendre jusqu'au 15 décembre pour pouvoir de nouveau sortir de chez eux sans attestation de déplacement et retrouver leurs proches. À condition, bien sûr, que l'épidémie soit sous contrôle d'ici-là.
Et après ? Quelle sera la stratégie du gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19 une fois que nous serons déconfinés ? Il y a, d'abord, toutes les mesures mises en application depuis le début de l'épidémie : port du masque obligatoire, gestes barrière, télétravail... Mais aussi l'instauration d'un couvre-feu sur l'ensemble du territoire national. De 21 heures à 7 heures du matin, les citoyens seront donc exhortés à rester chez eux hors motif impérieux.
Isolement contraint : qui est concerné ?
Quand il s'adresse aux Français, le chef de l'État évoque également un isolement contraint... Pour les personnes atteintes du coronavirus. Il explique, entre autres, que nous devions être "plus contraignants à l'égard de celles et ceux qui ont le virus". Pour éviter une troisième vague de l'épidémie, et donc un nouveau confinement, il faudra donc prêter une attention toute particulière à l'isolement des personnes malades. À quoi pense-t-il, exactement ?
Isolement contraint : "Un vrai débat démocratique doit se tenir"
"Je souhaite que le gouvernement et le Parlement prévoient les conditions pour s'assurer de l'isolement des personnes contaminées, y compris de manière plus contraignante", a déclaré Emmanuel Macron. Toutefois, la mission est loin d'être simple car elle pose une véritable question liée aux libertés fondamentales. "Un vrai débat démocratique doit se tenir", a lui-même affirmé Emmanuel Macron.
D'après Le Parisien, cette mesure serait loin de faire l'unanimité. Claude Rambaud, vice-présidente de France Assos Santé, insiste sur la nécessité d'accompagner les malades dans cet isolement. "La clé, c'est d'assurer aux personnes qui vont devoir s'isoler quelques jours qu'elles n'auront aucune perte de salaire et des aides concrètes pour faire leurs courses par exemple", explique-t-elle. De son côté, le président a affirmé que "ces personnes seront accompagnées sur le plan matériel, sanitaire, psychologique".
Comment imposer un isolement aux Français ? Le groupe Agir a proposé à l'Assemblée nationale d'instaurer une amende de 10 000 euros pour "tout non respect d'une quarantaine obligatoire en cas de contrôle positif", écrit le quotidien régional. A ce jour, nous n'avons pas connaissance de la manière dont pourrait être imposé cet isolement. Comment cela se passe-t-il dans les autres pays ?
Covid-19 : comment isole-t-on les malades dans le reste du monde ?
Selon Le Parisien, la ville de Taïwan aurait installé une "clôture électronique" autour des patients Covid. Si un malade quitte son domicile, les forces de l'ordre sont alertées grâce aux données de son smartphone. En Europe, l'isolement des malades est également contrôlé. En Italie, les malades du Covid qui dérogent à l'isolement s'exposent à une amende de 500 à 5 000 euros et jusqu'à 18 mois de prison. En Espagne, l'amende est de 3 000 euros pour la première violation de quarantaine, mais peut monter jusqu'à 600 000 euros en cas de récidive