Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La rumeur d'un couvre-feu en France a été confirmée par le chef de l'Etat. Lors d'une interview télévisée diffusée sur France 2 et TF1, Emmanuel Macron a annoncé cette nouvelle mesure prise pour lutter contre la propagation de l'épidémie. Face à cette résurgence de l'épidémie qu'il n'hésite plus à qualifier de "deuxième vague", l'exécutif a donc décidé d'interdire toute sortie entre 21 heures et 6 heures du matin. Cette nouvelle restriction entrera en vigueur à partir du samedi 17 octobre 2020.
Pour justifier cette décision, le président de la République a rappelé l'urgence sanitaire dans laquelle est plongée la France. Par jour, il fait état de 20 000 nouveaux cas positifs et 200 entrées en réanimation en moyenne. Des données qui concordent avec celles de Santé publique France, qui recense plus de 22 000 nouveaux cas dans les dernières 24 heures et plus de 100 décès. Côté hospitalisations, l'Agence nationale de santé publique compte 6 033 nouvelles entrées dont 1 037 en service de réanimation. Toutefois, Emmanuel Macron se veut rassurant sur un point : il affirme que la situation est sous contrôle, et que le gouvernement a beaucoup appris de la première vague. L'objectif du couvre-feu est de "réduire les contacts privés qui sont les plus dangereux (...), les moments où on risque de s'infecter".
Couvre-feu : quelles zones sont concernées par cette mesure ?
Le couvre-feu s'appliquera dès samedi à la région Île-de-France où le virus circule activement, mais également dans huit métropoles. Il s'agit de Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Etienne et Toulouse. Dans un premier temps, la restriction doit durer quatre semaines mais le président entend la prolonger jusqu'au 1er décembre 2020. Qui sont celles et ceux qui pourront sortir après 21 heures, et pour quelles raisons ?
Couvre-feu : quelles excuses seront acceptées ?
Qui sera exempté de couvre-feu ? Le président a établi une liste des excuses pour lesquelles vous serez autorisé à sortir malgré la restriction. "Pour ceux qui rentrent du travail après 21 heures, ou qui travaillent de nuit, il y aura une autorisation", a-t-il précisé. Il a ajouté que les urgences sanitaires seront également considérées comme des bonnes raisons de déroger au couvre-feu. Emmanuel Macron a lourdement insisté sur la nécessité de faire preuve de "bon sens". "Il n'y aura pas une interdiction, mais une stricte limitation aux bonnes raisons", a-t-il conclu. Pour ce faire, l'offre de transports en commun ne sera pas réduite. Par ailleurs, l'exécutif a décidé de ne pas interdire ni limiter les déplacements entre les régions.
Une troisième catégorie échappe à la règle : les sportifs professionnels. En effet, selon les informations du Point, ces derniers auront droit à une dérogation car les compétitions sportives sont, pour le moment, maintenues. Toutefois, les évènements sportifs se dérouleront à huis clos s'ils se déroulent après 21 heures.
En somme, les Françaises et les Français ne seront plus autorisés à aller au restaurant, au bar après 21 heures. "On n'ira plus chez des amis, on n'ira plus faire la fête", a poursuivi Emmanuel Macron. Que risquez-vous si vous sortez malgré le couvre-feu pour l'une de ces raisons ?
Couvre-feu : une amende de 135 euros pour les contrevenants
Interrogé sur la manière dont les citoyens seront contrôlés, Emmanuel Macron a expliqué qu'il y aura des contrôles effectués par les forces de l'ordre comme cela était le cas pendant le confinement. Comme alors, les contrevenants s'exposeront à une amende de 135 euros, comme c'est aujourd'hui le cas pour ceux qui ne portent pas leur masque dans les lieux où il est pourtant obligatoire. Le chef de l'Etat a rappelé qu'en cas de récidive, l'amende s'élèvera cette fois à 1 500 euros. Ce montant a pour objectif d'être disuasif : "Ce que j'espère, ce que j'attends de chacun d'entre nous, c'est que chacun soit conscient des risques et de l'enjeu", a conclu le président de la République.