Effectif depuis mardi 17 mars à midi, le maintien à domicile de la population française n'est pas toujours bien compris. Au lendemain d'une première journée marquée par plusieurs couacs, policiers et gendarmes ont l'intention de durcir le ton.
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Annoncé lundi soir par Emmanuel Macron, le confinement de la population française a démarré mardi 17 mars à midi. Depuis cette heure précise, toutes les personnes résidant sur le territoire sont appelées à rester chez elles pour éviter la propagation du Covid-19. Ainsi, les déplacements doivent se limiter au strict nécessaire (ravitaillement, travail, assistance aux plus fragiles, petite promenade pour s’aérer, etc) et toutes les personnes qui s’aventurent dans la rue doivent se munir d’une attestation sur l’honneur, téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur.

Pourtant, de nombreux automobilistes et promeneurs croisés par les forces de l’ordre n’en étaient pas en possession mardi. Entre incompréhension des nouvelles règles en vigueur, impossibilité d’imprimer l’attestation (celle-ci peut pourtant être écrit à la main, à défaut d’être imprimée) ou encore ignorance totale de ce qui a été annoncé par le chef de l’Etat, les excuses étaient nombreuses et variées.

"Demain, les justifications vaseuses, c’est terminé"

Tolérantes, les forces de l’ordre ont joué la carte de l’indulgence. Avec patience, elles ont en effet répondu aux nombreuses interrogations des personnes croisées et se sont montrées tolérantes avec la plupart des badauds qui ne respectaient pas les règles récemment instaurées. "Aujourd’hui, il n’est pas question de verbaliser mais de faire preuve de pédagogie", a ainsi confié mardi au Parisien Jacques Rigon, le chef du 2 e district de Paris. Et celui-ci de prévenir ensuite que la donne ne sera pas la même le lendemain : "En revanche, dès demain (ndlr, mercredi), les justifications vaseuses, c’est terminé".

Le point sur ce que les forces de l’ordre vont alors mettre en place.

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Attestation de sortie : "toutes les infractions constatées seront sanctionnées"

Tolérance zéro. Voici en substance ce qui sera appliqué dès ce mercredi en France à l’égard des personnes qui ne respecteront pas les mesures instaurées par le gouvernement pour limiter la propagation du coronavirus. "Nous allons être intraitables sur les restrictions de circulation. On ne peut pas se permettre le luxe de l'indulgence. Il en va de la sécurité des personnes face à la propagation de ce virus. Toutes les infractions constatées seront sanctionnées", écrit Le Parisien qui cite les propos du chef d’escadron Serge Toire, commandant de la compagnie de gendarmerie de Meylan, en Isère.

A quoi s’exposent les contrevenants ?

Sorties limitées : des amendes de 38 à 135 euros seront distribuées

"On pourra prendre l’air, oui, mais certainement pas jouer un match de foot", a précisé Edouard Philippe lundi soir, après l’allocution exceptionnelle au cours de laquelle Emmanuel Macron a annoncé le confinement de la France.

Les mesures drastiques annoncées en début de semaine seront effectives 15 jours, au moins. Pendant cette période, tous les contrevenants s’exposent à une amende maximale de 38 euros pour le moment. Mais le montant devrait grimper jusqu’à135 euros dans les prochains jours, le temps que le Conseil d'Etat avalise la décision. "Le mot d’ordre est clair, restez chez vous", a résumé le Premier ministre.