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La tension a été vive samedi après-midi dans les rues de Calais, alors que la ville et ses habitants sont las de voir la "jungle" des migrants toujours en activité.
Comme le montre plusieurs vidéos et images, des affrontements ont eu lieu dans la ville en marge d’une manifestation de soutien aux migrants où flottaient des drapeaux du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Ils étaient environ 2 000 manifestants, venus de France, d’Angleterre, d’Italie ou de Belgique pour protester contre le sort des migrants de la "jungle" de Calais qui espèrent pouvoir passer en Angleterre.
Parmi ces manifestants, des militants de l’organisation altermondialiste "No Borders" ("Pas de frontières"), sont accusés d’avoir dégradé une statue du général de Gaulle et de son épouse Yvonne avec cette inscription : "Nik la France", comme le montre cette image :
Un homme sort son fusil devant un groupe de manifestants
En marge de la manifestation, un affrontement assez virulent a eu lieu entre des militants d’extrême gauche et une famille riveraine. Sur la vidéo (visible ici) diffusée par le média Taranis News, habitué à couvrir les manifestations d’extrême gauche, on peut voir un père et son fils pris pour cibles par un groupe d’hommes appartenant à la manifestation pro-migrants et qui leur lance des projectiles. Après quelques secondes d’affrontements, le fils sort de la maison avec un fusil comme pour effrayer la foule agressive, en vain. L’arme se révélera être factice, indique un journaliste d’I-Télé. Un manifestant a tout de même essayé de protéger la famille de ses camarades, avant que le calme ne revienne.
En fin de manifestation, une quarantaine de migrants a coupé un grillage pour faire intrusion sur un ferry dans le port. Selon le ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre ont procédé à "l’éviction de 350 migrants qui bloquaient le port de Calais". 35 personnes ont été interpellées : 26 migrants pour embarquement frauduleux sur un navire, et 9 militants du collectif "No Borders". 15 ont été placées en garde à vue.
Visiblement débordée, Natacha Bouchart, maire de Calais, a déclaré qu’il s’agissait d’un "échec du gouvernement". De son côté, le nouveau président de la région, Xavier Bertrand, a demandé au gouvernement "une réunion de crise en urgence", ainsi que "des renforts militaires" qui "deviennent de plus en plus indispensables".
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