Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
A l’occasion de la sortie du nouveau film de Romain Gravas, Le monde est à toi, isabelle Adjani livre une longue interview au magazine les Inrockuptibles dans laquelle un grand nombre de sujets chers à l’actrice sont évoqués.
La célèbre actrice aux cinq Césars s’est ouverte au journaliste du magazine, en lui racontant des détails sur sa carrière et sa vie privée. Elle s’est livrée en parlant de sa relation difficile avec son père, mais également sur c ertains moments difficiles qu’elle a vécus avec deux grands noms du cinéma.
Une expérience "pénible" avec Roman Polanski
Reconnu pour son intensité de jeu et sa façon toute particulière d’interpréter des personnages névrosés ou mystérieux, Roman Polanski choisit Isabelle pour jouer un rôle dans le film Le Locataire. L’actrice de L’histoire d’Adèle H, évoque une expérience éprouvante avec Polanski. Elle raconte un souvenir plutôt désagréable. "Roman, quand il jouait dans ses films, entrait en concurrence avec les autres comédiens. C'était assez pénible ".
Pour elle, le pire moment vécu durant le tournage, était un matin où elle avait marché toute une nuit dans les rues parisiennes pour correspondre à l’état de fatigue et de nervosité du personnage. De son point de vue, le réalisateur et acteur principal du film auraient joué avec ses nerfs en retardant la scène au maximum.
"Jamais plus un traumatisme comme celui-là, même pas... en cauchemar !"
La jeune femme a joué quelques années plus tard, le rôle principal dans Possession, un film d’Andrzej Zulawski. Une expérience vécue dans l’hystérie selon elle. "Il se donnait en spectacle dans son spectacle.. ". Le réalisateur, mort en 2016, faisait danser une " Rumba de démence " à toute l’équipe pour éviter de " sombrer ". Consciente de la perversité qui se jouait, elle affirme qu’elle ne recommencerait pas si elle le pouvait, malgré la récompense d’un prix d’interprétation féminine à Cannes et son premier César de la meilleure actrice. " Il me serait impossible aujourd'hui de faire un film dans des conditions délétères, de tourner avec un cinéaste aussi 'intoxicant' que Zulawski".
"J'étais très consciente de la perversité qui se jouait. À la fois ça me dégoûtait, et en même temps, j'ai fait la soumise dans la grotte, j'ai marché dans le long tunnel qui menait à ce que devait être le film" déclare-t-elle.
Lors d’un entretien avec Studio Magazine en 2002, l’actrice semblait déjà perturbée par ce rôle qui restera certainement gravé dans sa mémoire. "Je dois à la mystique d'Andrzej Żuławski de m'avoir révélé des choses que je ne voudrais jamais avoir découvertes... Possession, c'était un film infaisable, et ce que j'ai fait dans ce film était tout aussi infaisable. Pourtant, je l'ai fait et ce qui s'est passé sur ce film m'a coûté tellement cher... Malgré tous les prix, tous les honneurs qui me sont revenus, jamais plus un traumatisme comme celui-là, même pas... en cauchemar ! ".