De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Vanessa, 37 ans, était jusqu’à récemment caissière au Carrefour Market de Mézières-sur-Seine (Yvelines). Il y a quelques jours, elle a reçu un courrier de licenciement pour faute grave: le mardi 22 décembre 2015, vers 20 heures, elle avait oublié de scanner trois produits d'une valeur totale de 5,32 euros. "Volontairement, vous n’avez pas scanné un pack de bière Pelforth brune d’une valeur de 5,02€, ni deux sacs en plastique d’un montant unitaire de 0,15€", peut-on lire dans le courrier que son directeur lui a adressé, rapporte Le Parisien.
Pas de vol, seulement un "oubli"
"Volontairement" étant ici l’élément clé. La direction fait état d'un "manque de probité et d'honnêteté". La jeune femme conteste et a décidé de lancer une procédure au tribunal des prud’hommes de Mantes-la-Jolie.
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Pour Vanessa, le "comportement frauduleux" est exclu : "Je suis travailleuse handicapée, c’était la fin de journée, j’étais épuisée. Le client était un habitué, il parlait beaucoup et j’ai oublié de scanner sa bière", se défend-elle. De son côté, son ancien patron rappelle que "la lutte contre la fraude des clients" fait aussi partie des missions de l'employée.
"Surveillée de près"
La trentenaire avait cumulé les CDD depuis 2012 avant de pouvoir obtenir, grâce à l’appui des délégués syndicaux, le CDI qu’elle réclamait depuis plusieurs années. "Ça avait jeté un froid", a-t-elle confié au Parisien. Elle se savait surveillée de près par le vigile et par les caméras de surveillance. "Cela rend d’autant plus illogique les soupçons de fraude, explique Michel Forestier, délégué syndical CGT. Quand elle s’est retrouvée avec ce client, elle avait le vigile en face d’elle et se savait surveillée par les caméras. Frauder aurait été suicidaire pour une femme qui a besoin de ce boulot pour vivre".
Quoi qu’il en soit, l’enseigne a très vite été remboursée par le client.
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