De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Steve Maman fait beaucoup parler de lui dans la presse canadienne depuis quelques jours. Cet homme d’affaires d’origine marocaine affirme avoir sauvé grâce à sa fortune personnelle 128 esclaves sexuelles de l’Etat islamique, issues des minorités yazidies et chrétiennes. Pour poursuivre son action humanitaire, il a lancé le 5 juillet dernier un appel aux dons et récolté 440 000 dollars. Le businessman de confession juive espère en recueillir deux millions.
Cet entrepreneur a eu cette idée fin 2014. "Je me souviens très bien de ce soir-là. J'étais devant mon ordinateur et je suis tombé sur une photo d'enfants emprisonnés dans une cage. Je venais de voir le film La liste de Schindler, qui raconte l'histoire de cet industriel allemand qui a sauvé 1 200 juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. À ce moment-là, je me suis dit que je devais agir", a-t-il confié au Figaro.
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L’opération coûte entre 1 500 et 2 000 euros par esclave libérée. Le "Schindler juif" est en contact avec une équipe en Irak, en partie formée de négociateurs d’otages. Ces derniers sont en relation avec "des intermédiaires, à l'intérieur du 'Califat' et font en sorte de libérer femmes et enfants". Ces personnes sont ensuite placées en sécurité dans le nord de l’Irak.
Son action est controversée
Si l’homme d’affaires est souvent complimenté, il est également critiqué par certains qui l’accusent de financer l’organisation terroriste. Jean-Charles Brisard, directeur du Centre d’analyse du terrorisme, s’est exprimé à ce sujet : "En versant de l'argent contre la libération d'otages, je pense que cette initiative privée fait le jeu de Daech", précisant que 10 % du financement de l’Etat islamique proviennent des rançons.
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