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Le rapport d'enquête interne remis au secrétaire d'Etat aux Transports, Férédéric Cuvilier révèle que la SNCF savait depuis 2011 à propos des TER trop larges. Réseau Ferré de France (RFF), la compagnie qui s'occupe des infrastructures, n'a pas pris en compte l'information.

Tandis que la conférence de presse organisée par le secrétaire d'Etat aux Transports et les patrons de la SNCF et de RFF devait mettre un terme au scandale des TER trop larges, l’enquête interne démontre que la SNCF avait pris connaissance du problème en 2011. La situation a ensuite été transmise à Réseau Ferré de France (RFF) en charge des infrastructures, laquelle  n'a pas pris en compte cette information sur la conduite des travaux.

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Des quais neufs bientôt rabotés ?

Réseau Ferré de France (RFF) a ainsi été prévenu en 2011 par la SNCF sans pour autant modifier les travaux de rénovations des quais en cours. Résultat : en plus des 1300 quais qui vont devoir être rabotés, quatre gares déjà rénovées entre 2011 et 2014 ne sont toujours pas conformes, selon le rapport. Les travaux initiaux n’ont en effet pas permis de laisser l’espace suffisant aux passages des nouvelles rames de TER.

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Les lacunes sont multiples selon le rapport. Tandis que RFF est censé construire et entretenir les infrastructures ferroviaires, l’entreprise ne dispose pas d’un registre complet de l’ensemble des lignes opérationnelles sur le réseau. Quant à la SNCF, cette dernière ne réalise aucune étude sur l’impact des trains commandés sur les infrastructures.

Un problème relevé qu'en 2011

Le document remis au secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, est clair : il n’y a "pas d’erreur" lors de la commande des rames de TER à Alstom et Bombardier, selon la SNCF et RFF. Pourtant, le rapport d’enquête pointe des dysfonctionnements graves. Le premier est le temps mis par les agents de la SNCF et de RFF pour prendre conscience que les 4000 rames de TER commandées allaient être trop larges pour 1300 quais. Et pour cause, les tractations entre la SNCF et les fabricants ont débutées en 2007 avant que l’achat soit entériné en 2009. Or le rapport explique que le problème n’a été identifié qu’en 2011, soit quatre ans après le lancement du projet.

Des erreurs qui coûtent cher à la SNCF comme à RFF puisque le rabotage des 1300 quais concernés va coûter 50 millions d’euros. De quoi alourdir un peu plus la dette des deux opérateurs qui s’élève à plus de 30 milliards d’euros.

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