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De véritables scènes de panique ont eu lieu ce week-end à Chypre. A l'annonce de l'intention du gouvernement de taxer alors la totalité des dépôts bancaires, les Chypriotes s'étaient rués sur les distributeurs de billets.
Cette taxe fait partie des conditions fixées par les ministres de Finances de la zone euro en échange d'un plan de sauvetage à hauteur de 10 milliards d'euros. Pour que le plan soit validé, l'état chypriote doit faire rentrer dans ses caisses 5,8 milliards d'euros, d'une manière ou d'une autre.
Chypre est le cinquième pays de la zone euro à bénéficier d'une telle aide. Les sommes évoquées sont relativement peu élevés étant donné la petite taille du pays. Le plan d'aide à la Grèce s'élevait à 380 milliards d'euros. Néanmoins, certains chiffres ne trompent pas : La dette de Chypre s'élève à 140% du PIB, soit 22,5 milliards d'euros.
Doit-on craindre la même chose en France?
La dette française est également à son plus haut. Cependant, elle n'atteint pas les sommets chypriotes (plus de 86% du PIB tout de même). De plus, la France peut encore emprunter sur les marchés pour financer sa dette, possibilité que n'avait plus Chypre. On est encore bien loin de la banqueroute et d'un éventuel plan de sauvetage en France. Il est donc peu probable qu'on impose aux français des mesures d'une telle ampleur dans un futur proche.
L'effet domino
Pour autant l'effet de ces plans de sauvetage n'est pas nul sur les pays voisins. L'année dernière, l'Union Européenne avait imposé un effacement de la dette grecque. Cela avait coûté près de 5 milliards d'euros aux banques chypriotes, une somme qui fait cruellement défaut à l'île aujourd'hui. Encore une fois, la petite taille de Chypre limite les risques de réactions en chaîne mais la chute d'un plus grand pays remettrait tout en cause.