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Deuil et polémique. Deux jours après la mort tragique de Stéphane Berhamel, tué par un requin alors qu’il surfait à La Réunion, une centaine de personnes s’est réunie sur le sable de la plage des Brisants pour rendre hommage à ce touriste métropolitain. En voyage de noce, cet homme de 36 ans a été mordu au bras et à la cuisse sous les yeux de son épouse. Après avoir perdu beaucoup de sang, il est décédé malgré l’intervention des secours. A l’initiative de l’association Prévention requin Réunion, les Réunionnais ont ainsi tenu à observer une minute de silence et à jeter des fleurs à la mer pour témoigner leur soutien à la famille endeuillée de la victime.
Une "erreur fatale" ?
"A quatre reprises, on lui a dit de ne pas aller trop loin alors qu’on voyait, en plus, qu’il était un surfeur débutant", a rapporté un surfeur présent au moment du drame. Ayant lui-même décidé d’arrêter de surfer ce jour-là car l’eau était trouble, il a précisé : "Il ne semblait pas ignorer le danger requin puisqu’il nous en a parlé". Et alors que la présidente de l’organisme en charge du tourisme de La Réunion, Jacqueline Farreyrol, a déploré que Gilles Berhamel soit "passé outre le drapeau orange requin et les interdictions", commettant ainsi une "erreur fatale", d’autres ont quant à eux prôné une meilleure prévention de ce genre d’attaque.
Effectuer des prélèvements préventifs ?
"Il n’y avait pas les moyens de s’informer du risque requin, ni à l’aéroport, ni sur la plage car celle-ci n’était pas surveillée", a ainsi posté l’association Océan prévention Réunion sur son site Internet. "Peut-être qu’il a un manque d’information pour le grand public, les touristes", a de son côté soulevé le président de la Ligue de surf de La Réunion dans un entretien accordé au Parisien.
Le député-maire MoDem de Saint-Leu a pour sa part estimé qu’il est "urgent de réagir avec des mesures concrètes, sinon la liste des tués sur nos côtes risque de s'allonger". Et de prévenir : "La seule solution pertinente est d'effectuer des prélèvements préventifs de requins et de requins bouledogues, en particulier". Ces prélèvements permettraient ensuite de déterminer si les requins sont ou non porteurs de toxines, et donc de savoir si les pêcheurs peuvent les chasser. Une idée qui promet de déplaire aux associations de protection des animaux.