abacapress
Un juge d'instruction parisien vient de renvoyer un jeune homme de 25 ans devant les assises pour meurtre. Des membres de sa famille ont également été envoyés en correctionnel pour "usage de faux" et "faux témoignage".

Fait rare pour la justice française, un homme de 25 ans, décédé en 2011 aux yeux de l'état civil, vient d'être renvoyé, ce mardi, devant les assises. Hassan est soupçonné d'avoir poignardé à cinq reprises son ami de 23 ans, la 27 mars 2011 dans le quartier parisien de Belleville, pour une simple histoire de chiens. Visé par un mandat d'arrêt international, il s'était volatisé dans la nature.

A lire aussi : Orne : il se fait passer pour mort dans les journaux pour échapper à la justice

Un leurre macabre

Une fois réfugié au Maroc, lieu de résidence de son père, sa famille aurait essayé de le faire disparaître pour lui éviter la prison. En juillet 2011, elle avait déclaré qu'Hassan s'était suicidé, rongé par le regret suite au meurtre de Medhi, son ami d'enfance. Une mise en scène très bien orchestrée par le père du meurtrier présumé, "policier de haut rang" selon Le Parisien, qui lui aurait fait fabriquer un faux certificat de décès auprès du ministère de l'Intérieur marocain.

Vidéo du jour

"Ces gens parlaient de l'enterrement avec le sourire ; le ventre de la fiancée s'arrondissait ; ils évoquaient sans cesse une tante mais on s'est aperçu qu'ils parlaient du fuyard", a confié maître Cohen Sabban, avocat de la victime, au micro de RTL.

La justice n'est pas dupe

Difficile à berner, la justice française avait procédé, à des écoutes téléphoniques qui ont très vite révélé la supercherie. Dès juin 2012, les deux frères, la mère et la petite amie du meurtrier présumé ont été mis en examen pour "usage de faux" et "faux témoignage". Hassan est, quant à lui, poursuivi pour meurtre. Seul son père a été épargné par la justice, au grand dam de la famille de la victime.

Mais pour l'heure, le Maroc refuse toujours d'extrader Hassan vers la France.

A voir sur le même thème : Adolescent tué : 4 jeunes devant les assises