La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
En découvrant l’enquête intitulée "La grande peur des juifs de France", publiée dans le Journal du Dimanche du 31 janvier, certains internautes ont fait part de leurs mécontentements voire de leur désapprobation.
Quel est l’objet de cette enquête ?
Commandée par la Fondation du judaïsme français auprès de l’institut IPSOS, le JDD a publié cette enquête assortie de plusieurs sondages sur la perception des Français sur des sujets comme la religion, les discriminations qui y sont liées, ou la diversité ethnique de la France. Les 1 005 personnes interrogées pour les sondages l’ont été entre juillet 2014 et juin 2015.
Pourquoi l’étude fait polémique ?
Ce qui a choqué de nombreuses personnes dans cette étude c’est que, pour mettre en évidence les préjugés entre fidèles, les sondeurs n’ont pas hésité à catégoriser les sondés selon leurs origines ou leur appartenance religieuse, parfois mêlant les deux. Un sondage en particulier a fait réagir avec cette question : "Vous-même, au cours de l’année, avez-vous personnellement rencontré des problèmes (insultes, agressions…) avec une ou plusieurs personnes issues des groupes suivants ?" Et le sondage de donner les résultats suivants, pour les personnes d’origine maghrébine (29 %), des Roms (27 %), des personnes de confession musulmane (26 %), d’origine africaine (13 %), de confession catholique (8 %), de confession juive (4 %), et enfin d’origine asiatique (2 %).
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Quels sont les résultats à retenir ?
Ce qui transparaît dans cette batterie de sondages est la ténacité des préjugés en France et le rejet des Français de la religion islamique et des musulmans en général.
Selon un premier sondage, 54 % des sondés estiment que l’immigration n’est pas une source d’enrichissement pour la France, la même proportion (53 %) pense qu’on en fait plus pour aider les immigrés que pour aider les Français, 39 % considèrent que la pauvreté n’est pas la principale cause d’insécurité, c’est l’immigration, et même 30 % pensent qu’une réaction raciste peut se justifier.
Un second sondage revient sur les préjugés à l’égard des juifs, en mettant en parallèle les résultats obtenus par "la population globale" d’une part, et ceux des "répondants musulmans" d’autre part. Aux affirmations : "les juifs ont beaucoup de pouvoir", la population globale répond oui à 56 %, les musulmans oui à 74 % ; "les juifs sont globalement plus riches que la moyenne des Français" (56 % - 66 %) ; "les juifs sont plus attachés à Israël qu’à la France" (53 % - 62 %) ; "les juifs sont un peu trop présents dans les médias" (41 % - 67 %)…
Dans un sondage sur le mariage mixte, à la question "Si votre fils (ou fille) épousait un (ou une)…", les réponses sont les suivantes :
Enfin, un sondage sur la vision de l’Etat islamique qu’ont les musulmans donne des chiffres plutôt déroutants : si 78 % des interrogés ont "une très mauvaise image" de Daech, 16 % ne connaissent pas assez Daech pour se prononcer, et 2 % ont une "bonne" ou "assez bonne" image de l’Etat islamique. De plus, 77 % ne "comprennent pas" ceux qui partent se battre en Syrie avec Daech, mais 10 % n'y sont "pas opposés", estimant que "c'est leur choix".
Comment ont réagi les personnes à ces sondages ?
Si l’on en croit les messages postés sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont été choquées par cette étude.
Même des politiques ont réagi, à l’instar d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche, qui se demande "comment un tel sondage soit imaginé". Côté Les Républicains, Gérald Darmanin, maire de Tourcoing (Nord), fait savoir qu’être "musulman, juif, catho ne relève pas d'un "type" mais d'une croyance !".
Quel était le but des commanditaires de cette enquête ?
Dans le JDD, Ariel Goldmann, président de la Fondation du judaïsme français qui a commandé cette étude, explique avoir "attendu et même hésité avant de rendre public" les sondages. "Nous voulions éviter que ses conclusions ne soient détournées à des fins politiques pendant la campagne des élections régionales", explique tout d’abord ce dernier.
"Cette étude n'est ni accusatrice, ni généraliste, fait savoir Ariel Goldmann. Elle est une mesure des maux qui nous rongent en tant que Français. Elle est destinée à tous ceux qui veulent combattre les préjugés. Nous voulons lancer un cri d'alarme et appeler à un sursaut."
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