De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Sept mois après sa libération, l’euphorie a laissé place à une terrible désillusion. Ce mercredi matin, Serge Lazarevic, dernier otage français retenu dans le monde, a souhaité faire part de ses impressions et de ses difficultés à retrouver une vie "normale" au micro de France Info. Celui qui a été retenu pendant plus de trois ans par Al-Qaïda au Maghreb islamique vit aujourd’hui reclus dans un studio vétuste et souffre d’importants troubles psychologiques.
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Les retrouvailles avec les siens ne se sont pas exactement déroulées comme prévues. "Ma fille vient d’accoucher, j’ai trois petits-enfants, j’ai une femme que je ne peux pas voir parce qu’il n’y a rien. Il y a un lit et même pas une table et une chaise pour manger", a-t-il déploré. Et Serge Lazarevic peine à supporter cette solitude. D’autant que l’homme est affaibli et souffre d’importants problèmes de santé qui l’empêchent de retrouver un emploi de contremaître.
Dans un état "dépressif"
"J’ai le bassin qui a été touché, j’ai pris des coups sur la tête, on m’a torturé, j’ai des problèmes de mémoire et d’oreille interne, et j’ai des vertiges tout le temps", confiait-il à nos confrères. Depuis son retour, l’ex-otage, qui admet être "dans un état dépressif", enchaîne les rendez-vous médicaux pour tenter de soigner son mal-être. Mais oublier trois années de captivité semble relever du miracle pour l'homme, conscient que certaines choses ne pourront être "effacées".
Mais aujourd’hui, Serge Lazarevic se sent surtout délaissé par son pays. "Depuis que je suis arrivé, je n’ai aucune aide de personne. J’ai été abandonné, je suis un SDF de la République française", a-t-il indiqué avant d’ajouter : "Si je veux louer une maison, on me demande des déclarations d’impôts, si je vais dans une agence immobilière on me demande des fiches de paie et mes revenus".
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