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Nicolas Sarkozy est dans le collimateur de la justice. Depuis la fin de son mandat et son retour à un statut de justiciable lambda, l'ancien chef de l'Etat semble en effet être en proie à une série d'ennuis judiciaires. Il est ainsi convoqué jeudi par le juge d'instruction bordelais, Michel Gentil dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle de 2007. Soupçonné d'avoir profité de la faiblesse de Liliane Bettencourt, âgée de 90 ans, Nicolas Sarkozy pourrait être mise en examen à l'issue de son entretien avec le juge. Le magistrat et ses deux collègues vont s'attacher à déterminer si l'héritière du groupe L'Oréal – affaiblie depuis 2006 et souffrant actuellement de la maladie d'Alzheimer – n'a pas financé la campagne de l'ancien président de la République dans des proportions dépassant les seuils légaux autorisés et ce, sans même son consentement éclairé.
En marge de ce dossier, Nicolas Sarkozy a également été convoqué dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur les sondages commandés par l'Elysée pendant sa présidence (de 2007 à 2012). Cette convocation fait suite à une plainte déposée par l'association anti-corruption, Anticor. Deux autres enquêtes sur de possibles financements occultes de campagne électorale, la sienne en 2007 et celle d'Edouard Balladur en 1995, pourraient également le menacer.
150.000 euros en liquide
C'est l'ancienne comptable des Bettencourt, Claire Thibout qui a déclenché l'affaire du financement de campagne de Nicolas Sarkozy quand elle a alerté la police en juillet 2010. Elle a alors rapporté s'être vu réclamer 150.000 euros en liquide par l'ancien homme de confiance des Bettencourt, Patrice de Maistre début 2007. Selon ses dires, celui-ci lui aurait assuré vouloir les donner à Eric Woerth, alors trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy.
Patrice de Maistre, à titre personnel membre du "Premier Cercle" des grands donateurs de l'UMP, était proche d'Eric Woerth et a rencontré Nicolas Sarkozy, notamment à l'Elysée. Il a par ailleurs fait revenir en sept fois quatre millions d'euros en liquide depuis un compte suisse de Liliane Bettencourt de 2007 à 2009, et a toujours affirmé avoir donné l'argent à Mme ou M. Bettencourt, mais cela n'a jamais pu être démontré.
Les magistrats, qui avaient saisi le 3 juillet les agendas de Nicolas Sarkozy, ont également relevé des coïncidences de dates entre des moments-clés de l'affaire Bettencourt et ses rendez-vous, notamment avec l'ancien procureur de Nanterre Philippe Courroye, en charge du dossier jusqu'à novembre 2010. Mais alors que l'ancien chef de l'Etat risque d'être mis en examen, des sources concordantes interrogées par l'AFP ont laissé entendre que Nicolas Sarkozy pourrait plutôt être placé sous le statut moins lourd de "témoin assisté".