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L’ancien maire de Toronto (Canada) de 2010 à 2014, Rob Ford, est mort mardi à l’âge de 46 ans des suites d’un cancer dont il souffrait depuis 2004. Lors de son décès, l’ancien maire de la plus grande ville du Canada siégeait toujours au conseil municipal.
Mais Rob Ford n’était pas un maire comme les autres. A l’instar de son homologue de Londres, Boris Johnson, il faisait plus les gros titres des médias pour ses frasques plutôt que pour ses déclarations politiques. "Le maire fumeur de crack", "le boxeur", "la boule de démolition", autant de sobriquets que Rob Ford a collectionnés tout au long de sa (courte) vie.
Un enfant bourgeois devenu tribun populaire
Seulement Rob Ford, issu d’une famille qui a fait fortune dans la vente d’autocollants et proche des conservateurs, n’était pas que l’homme politique fantasque de ces dernières années. Pendant les quatorze ans où il a fait de la politique à Toronto, de 2000 à 2010 en tant que conseiller municipal et de 2010 à 2014 en tant que maire, "il avait fidélisé un électorat modeste et populaire grâce à sa défense des contribuables, sa réduction des dépenses publiques, et une politique de proximité", écrit le Figaro. Devenu un tribun charismatique capable de faire oublier son origine bourgeoise, Rob Ford avait gravi les échelons de la politique grâce à un certain sens tactique et, surtout, à une relation humaine de proximité.
"Je suis juste un type normal"
Mais les sorties médiatiques tonitruantes de Rob Ford ont tôt fait de faire passer l’homme politique pour un gai luron. Il a ainsi collectionné les scandales sur ses frasques sexuelles, ses menaces envers ses rivaux ("je vais lui arracher les yeux"), ou encore ses apparitions en état d’ébriété. Mais en 2013, acculé par la diffusion d’une photo le montrant en train de fumer du crack et de vidéos où il apparaissait avec des membres de gangs, il avait été obligé d’avouer en plein conseil municipal la consommation de cette drogue illégale.
"J’ai parfaitement conscience que j’ai des problèmes personnels. J’ai uriné dans un parking par exemple… Mais qu’est-ce que ça à voir avec ma politique ?", interrogeait-il à l’époque, répétant qu’il était "juste un type normal" et que "personne n’est parfait".
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