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Fin mai, trois Femen européennes s’étaient rendues à Tunis pour manifester contre l’arrestation d’Amina, une militante tunisienne arrêtée elle le 19 mai dernier. Les trois jeunes femmes, deux Françaises et une Allemande, s’étaient postées devant le palais de justice de Tunis, la poitrine dénudée, et avaient brandi des banderoles à la faveur d’Amina. Arrêtées par la police, les sextrêmistes attendaient depuis d’être jugées pour attentat à la pudeur, un acte qui peut coûter jusqu’à six mois de prison en Tunisie. Le verdict est tombé ce mercredi : quatre mois de prison ferme pour les trois Femen.
Les trois militantes ont donc été condamnées par la justice tunisienne pour « atteinte aux bonnes mœurs et à la pudeur ». Si elles se sont défendues de tout appel à la débauche, elles ont néanmoins revendiqué leur action, et à la question « comptez-vous récidiver ? », la Femen allemande a indiqué qu’elle se réjouissait de toutes les opportunités qui lui étaient données de pouvoir exprimer ses convictions politiques. Des arguments qui n’ont pas dû peser du bon côté de la balance.
Les Femen resteront donc dans leur cellule quatre mois supplémentaires. Leurs avocats, qui n’ont pas pu participer aux débats, ont dénoncé l’absence de droits de la défense. Ils se disent prêts à se déplacer et attendent beaucoup de la visite de François Hollande en Tunisie début juillet. De leur côté, plusieurs organisations islamistes ayant été autorisées à venir présenter leurs arguments devant le juge, ont insisté sur le caractère choquant de l’action menée par les féministes, et ont dénoncé une tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat tunisien.
A revoir en vidéo : les Femen sont aussi des artistes :