De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Florence Porcel porte de nouveau plainte pour viol contre Patrick Poivre d’Arvor. Après le classement sans suite de sa première action en justice en raison "d'insuffisance de preuve” par le parquet de Nanterre le 25 juin dernier, la journaliste a déposé une nouvelle plainte contre PPDA pour viol, avec cette fois constitution de partie civile, selon les révélations de franceinfo ce jeudi 25 novembre. Cette nouvelle plainte avec constitution de partie civile entraîne automatiquement l'ouverture d'une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, sous réserve que soit versée une consignation, une somme destinée à couvrir l’amende en cas de dénonciation abusive.
PPDA : l'affaire relancée par cette plainte
Pour rappel, Florence Porcel accuse Patrick Poivre d'Arvor de deux viols, en 2004 et 2009, mais seul ce dernier peut faire l'objet de poursuites en justice car l'autre fait est prescrit. En 2009, elle assure que l ’ancien journaliste l’a forcée à lui faire une fellation. “Jamais je n’ai accepté une relation qui ne serait pas consentie, qui serait forcée, jamais de la vie. […] Il n’y a rien de pire, pour moi, que de contraindre quelqu’un à quoi que ce soit”, avait rétorqué PPDA le 3 mars dernier sur le plateau de l’émission Quotidien, sur TMC, en réponse aux accusations de Florence Porcel. Florence Porcel souhaite quant à elle que "Patrick Poivre d'Arvor soit jugé pour ses actes". Dans un entretien au Parisien publié le 22 mars dernier, elle avait confié comment le journaliste lui aurait selon elle demandé de garder le silence après le viol subi en 2004.
Au total, l'enquête a permis d'entendre les témoignages de 23 femmes. Onze ont porté plainte pour viols, agressions ou harcèlement. Selon le policier chargé de l'enquête, "ces témoignages décrivent Patrick Poivre d'Arvor comme un prédateur sexuel abusant de sa notoriété et usant d'un mode opératoire similaire dans l'approche de ses victime et dans la brutalité de ses actes, commis sans la moindre tentative de séduction, ni la moindre considération envers les femmes qui osaient refuser ses avances". La nouvelle plainte de Florence Porcel intervient peu de temps après la publication par Libération le 8 novembre dernier du témoignage de huit d’entre elles témoignant des agressions sexuelles qu’elles disent avoir subi de la part de l'ancien journaliste de TF1. Elles ont décidé de dénoncer les actes de l'ancien présentateur du JT en témoignant en leur nom, sept d’entre elles le faisant à visage découvert.
Une réponse au journaliste de 74 ans, qui lors de son intervention sur TMC, assurait que "tout ceci est uniquement de l'anonymat”. “C'est toujours de l'anonymat. Jamais une personne n'ose venir me le dire les yeux dans les yeux’, s’était-il insurgé. Ces huit femmes ont également annoncé le lancement de l'association #MeTooMédias. Elles vont en effet se réunir en association avec pour objectif de relayer le combat “des femmes et des hommes qui souffrent silencieusement dans ce milieu médiatique”. Comme l’explique à France Inter Emmanuelle Dancourt, l’une des victimes, “on veut monter une association et offrir une ombrelle à toutes celles qui ne veulent pas sortir de l’anonymat, mais qui ont besoin de cette sororité”.
Qui est Florence Porcel ?
Pour rappel, Florence Porcel a publié début janvier un roman baptisé Pandorini dans lequel elle raconte l'histoire "inspirée d'un épisode de sa vie" dans laquelle une jeune femme est violée par "un monstre sacré du cinéma français" qui la tient sous son emprise. Ce serait en confiant à un avocat qu'elle s'est inspirée de faits réels, qu'elle a finalement décidé de porter plainte. Depuis décembre 2014, cette jeune femme de 37 ans rend la science accessible pour ses nombreux fans puisqu'elle réalise des vidéos de vulgarisation scientifique, portant notamment sur le spatial, qu'elle diffuse sur YouTube.