La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Le vendredi 26 juin, vers 10 heures du matin, un homme est retrouvé décapité en Isère accompagné de deux drapeaux portant des inscriptions en arabe. Le même jour, en début d’après-midi, un jeune homme ouvre le feu sur une plage de Sousse, en Tunisie, provoquant la mort de 38 personnes.
Dans le même temps, on apprend qu’un attentat a eu lieu au sein d’une mosquée chiite au Koweït et a fait 27 morts. De plus, des islamistes shebab ont fait une dizaine de morts lors de l’attaque d’une base en Somalie. Enfin, à Kobané (Syrie) au moins 164 civils ont été tués par l’Etat islamique lors de l’attaque surprise de la ville.
Le lendemain de ce vendredi noir, le magazine britannique The Sun affirmait qu’un autre attentat terroriste était ourdi par l’Etat islamique en Grande-Bretagne. Il aurait été déjoué par un journaliste du magazine qui a prévenu les autorités.
L’Etat islamique avait appelé à commettre des massacres
Si rien n’indique pour l’heure que toutes ces attaques aient été coordonnées, leur succession n’a rien d’un hasard puisque les musulmans sont en pleine période de ramadan, période chérie par les islamistes pour commettre des attentats.
Trois jours avant ce vendredi noir, l’Etat islamique avait d’ailleurs appelé les musulmans du monde entier à engager la guerre sainte contre les "mécréants" durant le ramadan qui a officiellement commencé le 17 juin.
Dans un message sonore, l’entreprise terroriste déclarait ceci : "Les meilleurs actes qui vous rapprochent de Dieu résident dans le djihad, alors accourez durant ce mois sacré pour envahir [des territoires] et tomber en martyrs, musulmans et djihadistes partout dans le monde, faites en sorte que le ramadan soit un mois de malheurs pour les mécréants."
Une étude parue le 7 juin par un groupe de réflexion américain, et dont Marianne se fait l’écho, avait anticipé ces récents attentats. "Il est très probable que les partisans de l’Etat islamique tenteront de multiplier les attaques lors de la période du ramadan, privilégiant les attaques par des cellules de deux-trois personnes ou d’individus isolés.", expliquait l’étude.
Le ramadan, une période chérie des islamistes
Période de piété et de jeûne dans la religion musulmane, ce mois de ramadan est aussi l’occasion pour les plus radicaux d’utiliser le Coran à des fins belliqueuses.
"Les islamistes radicaux, qui instrumentalisent certains versets du Coran, considèrent que c’est pendant le ramadan qu’il faut frapper les ennemis et qu’ils iront plus rapidement et bien mieux au paradis d’Allah.", indique Frédéric Encel, spécialiste du Moyen-Orient, sur BFMtv. En commettant des attaques suicides, les djihadistes ont donc la conviction que leurs actes mortifères auront plus de valeur "religieuse".
"Mais c’est antinomique, puisque théoriquement, c’est un mois de paix, a déclaré à la RTBF Alain Grignard, islamologue. Le mois de Ramadan est sacré. Pour les uns, il doit être consacré au pardon et pour d’autres, c’est un mois où les actions guerrières sont valorisées ; c’est un raccourci pour le paradis. C’est ce qu’on leur raconte."
Outre la dimension religieuse, cette année, le mois du ramadan tombe en pleine célébration par l’Etat islamique de la première année du califat, le 29 juin. Une conjonction qui fait craindre le pire à Frédéric Encel : "Les islamistes radicaux risquent de continuer pendant encore plusieurs jours de manière plus importante et de manière encore plus cruelle que d’habitude."