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Jacques Servier s’est éteint mercredi, à 92 ans. Il était le fondateur du groupe pharmaceutique éponyme. Les laboratoires Servier produisaient notamment le Médiator. Ce médicament, utilisé par 5 millions de personnes en France, contenait une molécule dite coupe-faim (le benfluorex) qui était à l’origine de graves lésions des valves cardiaques et qui pourrait être responsable à long terme de 2100 décès, selon une expertise effectuée dans le cadre d’une enquête judiciaire.
La ministre des Affaire sociales, Marisol Touraine, a déclaré jeudi matin sur France inter que le nom du défunt restera marqué du sceau du médicament mortel. Si elle reconnait qu’il "a créé un grand groupe industriel", elle estime que "ce qui restera de lui, c’est ce scandale sanitaire gigantesque du Mediator". Elle a ajouté : "ce scandale a marqué notre pays et on ne peut pas ne pas avoir aussi une pensée pour les victimes".
De son côté, la pneumologue Irène Franchon, qui avait révélé cette affaire, a estimé mercredi sur Europe 1 que "la justice ne s'arrête, et les victimes doivent le savoir". Pour cette dernière, "le scandale du Mediator a révélé une culture de pharmaco-délinquance de l'entreprise Servier".
Le médicament a été utilisé pendant trente ans avant d’être retiré du marché en 2009. Dans un premier temps utilisé contre l’excès de graisses du sang, il a ensuite été prescrit comme adjuvant aux diabétiques en surpoids. De manière générale, le médiator était prescrit pour maigrir.Un procès doit se tenir sur cette affaire en 2015, désormais sans Jacques Servier.
Vidéo sur le même thème : Jacques Servier, fondateur des laboratoires mis en cause dans l'affaire du Mediator, est mort - 16/04