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CRS, mais humains. Ces derniers jours, trois Compagnies républicaines de sécurité (CRS) ont vu nombre de leurs membres se mettre en arrêt maladie. D'abord lancé à Toulouse, le mouvement a ensuite gagné les compagnies de Lyon et de Nancy. En cause, le rythme "inhumain", le manque de repos et les missions fatigantes qu'endurent les CRS depuis les attentats du 7, 8 et 9 janvier 2015. Alors que "l'alerte attentats" en Île-de-France et Alpes-Maritimes et la "vigilance renforcée" sur le reste du territoire devraient être maintenues jusqu'à l'été, le corps de police se demande s'il pourra tenir.
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"Les CRS n'en peuvent plus"
Auprès de l'AFP, Nicolas Comte, responsable d'Unité police SGP-FO, a expliqué le "ras-le-bol" des CRS. "On a tapé sur les repos et la formation, les CRS n'en peuvent plus", a-t-il déploré, avant d'évoquer "l'emploi très tendu des effectifs" en raison du plan Vigipirate. "Épuisés", les gardiens de la paix sont "inquiets sur les possibilités de tenir à long et moyen terme à ce rythme".
Au micro de France 2, le syndicaliste a également rappelé la difficulté des missions exigées depuis le début d'année : "C'est un minimum de six heures de garde statique avec un gilet pare-balles qui pèse dix kilos". "Vous vous rendez compte quand même qu'on envoie sur la voie publique des fonctionnaires de police qui n'ont pas dormi ? Ils attendent quoi ? Une autre bavure ?", s'est indigné l'épouse d'un CRS de Toulouse.
Arrêt maladie pour protester
En guise de protestation, les Compagnies républicaines de sécurité se sont collectivement mises en arrêt maladie. Vendredi dernier, à Toulouse, un tiers de l'effectif qui devait assurer une mission à Paris s'est mis en arrêt maladie. Une initiative reprise par les compagnies de Lyon et Nancy ce mardi. La dernière ayant tout simplement annulé son déplacement, faute d'effectif suffisant.
Dénonçant la surveillance des lieux sensibles 24h/24, même la nuit alors qu'ils sont vides, les CRS demandent par ailleurs, pour dégager des moyens humains, que les groupes de presse engagent des vigiles ou s'équipent de système de vidéosurveillance. "Il faut donner des signaux, ouvrir des négociations", a demandé Nicolas Comte.
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