De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Démocrates et républicains n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Le Congrès américain avait jusqu’à minuit (6 heures ce matin, heure française) pour trouver un terrain d’entente, mais le budget n’ayant pas été voté, l’Etat fédéral va donc cesser de fonctionner. Dès ce mardi matin, ce sont ainsi plus de 800 000 fonctionnaires jugés « non essentiels » qui se retrouveront en congé forcé sans solde, et ce jusqu’à ce qu’un compromis soit voté. De nombreux administrations et services fédéraux demeureront donc fermés jusqu’à nouvel ordre. Pourquoi une telle situation ?Aux Etats-Unis, l’année budgétaire démarre au 1er octobre. Le budget n’ayant pas été voté à temps, l’Etat fédéral se retrouve donc, pour l’heure, sans argent pour assurer son fonctionnement. Une situation qui ne sera pas débloquée tant que la chambre basse du Congrès n’aura pas trouvé de compromis, et pourrait durer de quelques heures à plusieurs semaines. Quelles sont les causes du problème ?Ce « shutdown » de l’administration américaine est la conséquence du bras de fer qui oppose démocrates et républicains, et notamment l’extrême-droite du parti d’opposition, le Tea Party. Ces derniers ont notamment posé comme condition au financement de l’Etat une suspension partielle de l’Obamacare, la réforme du système de santé votée en 2010. Des conditions inacceptables pour les démocrates. Il leur appartient désormais de trouver un terrain d’entente. Une crise déjà rencontrée fin 1995, avec un blocage de l’administration qui avait duré 28 jours.Quelles sont les conséquences ?Avec 800 000 agents au « chômage technique », l’Etat fédéral, qui en compte 2,9 millions, va fonctionner au ralenti. Pour Barack Obama, cela signifie que près des trois quarts des fonctionnaires employés à la Maison Blanche resteront chez eux. Idem au Pentagone pour la moitié des effectifs, ou encore au service des impôts. A Washington par exemple, le ramassage des ordures et l’entretien des rues ne sera plus assuré. De nombreux musées et parcs nationaux seront également fermés. Plus grave : si aucune solution n’est rapidement trouvée, le Trésor ne sera plus autorisé à emprunter de l’argent pour régler dettes, factures et dépenses courantes. Les Etats-Unis pourraient donc se retrouver en défaut de paiement. Une situation qui n’est donc pas non plus sans conséquences sur les marchés financiers. Mais cette paralysie du gouvernement, estimée à un milliard de dollars par semaine, pèse aussi sur la confiance des Américains dans leurs institutions et la capacité du gouvernement à diriger le pays.