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Une petite blague qui n'a pas fait rire, mais pas du tout. Lors des Journées européennes du Patrimoine, samedi, des adolescents ont fait croire à une fausse attaque terroriste en plein Paris.
Une alerte prise très au sérieux par les forces de l'ordre, dans un contexte post-attentats, qui sont vite arrivées autour de l’église Saint-Leu dans le quartier de Châtelet en raison d’une possible “prise d’otage”. Au final, au bout de quelques minutes, celles-ci ont compris qu'il s'agissait d'un canular.
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Trois adolescents interpellés
Cette plaisanterie douteuse a été revendiquée sur Internet par deux ados qui s'étaient fait passer pour un prêtre pris en otage dans la cave de l'église Saint-Leu. Au magazine L'Obs, les jeunes ont expliqué avoir fait ce geste "pour faire le buzz". "Si les gens ont eu peur, c'est leur problème...", ont-ils par ailleurs déclaré, ne mesurant pas la portée de leur geste. D'ailleurs, au journaliste de l'Obs, ils ont déclaré "ne pas craindre du tout" la police. "On n'est pas traçables, on utilise des serveurs cryptés. On est à moins de deux heures de Paris , on n'a pas peur de la police ", ont-ils déclaré fièrement.
Sauf que malheureusement pour eux, la police les a dénichés. Dès lundi, la police a retrouvé la trace d'un ado de 16 ans prénommé Dylan et vivant dans la Marne.
Dans la journée de mardi, deux autres adolescents de 14 et 17 ans ont été interpellés en Vendée et en Lozère. L'adolescent de 17 ans pourrait être le second plaisantin à l'origine de la fausse alerte attentat.
Plusieurs milliers d'euros de frais de déplacement
Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur cet appel, pour "dénonciation de crime imaginaire" et"divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse"
Selon l'article 322-14 du code pénal: "le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende ." A cette amende risque de s'ajouter le remboursement des frais de déplacement des forces de l'ordre. Selon RTL, le coût se chiffrerait à des dizaines de milliers d'euros. Or, comme les suspects sont mineurs, ce sont leurs responsables légaux, leurs parents, qui devront payer s'il y a un procès un jour.
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