De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils ne peuvent pas trop en dire. Trop de risques pour les otages encore détenus en Syrie dans la mesure où certains détails pourraient saper le travail des services qui cherchent à les exfiltrer. "Je ne sais pas les conséquences que ça pourrait avoir" a précisé Didier François au micro d’Europe 1 concernant le peu de détails qu’il entend accorder à la presse.
En revanche, les quatre journalistes libérés ont néanmoins livré quelques éléments qui permettent de tracer les contours de leur détention
Les ravisseurs parlaient français : Nicolas Hénin, grand reporter pour Le Point, en fait la confession à Arte. Certains ravisseurs, à l’instar de parler d’autres langues européennes, "parlaient très bien le Français". Information corroborée par Laurent Fabius "Il y a des Français, des Belges, des Italiens, des Européens en général, qui sont partis faire le djihad". Ceci a été aussi confirmé par Didier François qui, par responsabilité, ne tient pas à livrer davantage de détails à ce sujet.
Les manœuvres de la France : Didier François a indiqué qu’il était persuadé pendant sa détention que "tout serait fait pour [les] sortir". En tant que fin connaisseur des méthodes de prises d’otages, il savait que la France n’était jamais loin. Pour lui, le fait que ses geôliers établissent des preuves de leur survie (vidéos, déclarations, photos etc.) montrait que les services s’activaient pour les libérer. Alors qu’en est-il ? "L'Etat ne paie pas de rançon. C'est un principe très important pour que les preneurs d'otages ne puissent être tentés d'en ravir d'autres" a affirmé François Hollande ajoutant qu’il ne pouvait être plus précis en raison de la détention de ressortissants français au Sahel .
Les conditions de détentions : La plupart du temps dans des caves sans voir le jour et entravés par des menottes ou des chaines, les quatre journalistes français ont traversé une période particulièrement atroce. Les ravisseurs n’hésitaient pas à les faire jeûner, à procéder à des simulacres d’exécution, à les battre pour "mettre tout de suite la pression". "Ce dont on a le plus souffert pendant toute la première partie de notre détention, c'est du manque de nourriture" raconte Nicolas Hénin. D'un point de vue psychologique, la proximité des zones de détentions avec les lignes de combats entretenait un stress très fort selon Didier François.