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Selon Le Figaro, Bercy aurait convoqué mardi soir les représentants des industries du tabac, pour de les prévenir d’une forte augmentation du prix des cigarettes. Cette augmentation devrait se dérouler en deux temps : les prix augmenteront une première fois de 20 centimes en juillet, puis à nouveau, du même montant, en octobre. Au total, une hausse de 40 centimes sur chaque paquet de cigarette aura donc lieu d’ici octobre. Des prix qui sont normalement fixés par les fabricants de cigarettes eux-mêmes, d’où cette augmentation imposée en deux temps, pour mieux faire passer la pilule.
Un bras de fer entre Marisol Touraine et Bernard Cazeneuve
Le Figaro rapporte qu’il s’agissait là du résultat d’un bras de fer entre la ministre de la Santé, Marisol Touraine et le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve. En effet, pour la ministre de la Santé, cette augmentation est nécessaire pour le bien-être de la population. Augmenter les prix du tabac vise à inciter les gens à moins consommer de cigarettes. Le ministre du Budget quant à lui, a plutôt en tête la santé économique du pays. En effet, le tabac représente pour la France, chaque année, une importante rentrée d’argent via la fiscalité liée au marché du tabac. L’Etat s’est donc finalement rangé du côté de la santé de ses citoyens.
Une augmentation qui arrange certains fabricants de cigarettes
a titre d’exemple, un paquet de Marlboro coûte aujourd’hui 6,60 euros, les fabricants de cigarettes bon marché attendent donc patiemment que le géant de l’industrie du tabac passe la barre psychologique de 7 euros le paquet. Les fumeurs pourraient alors se tourner vers leurs cigarettes moins chères. En Europe, le pays qui vend ses cigarettes le plus cher est le Royaume-Uni : un paquet vaut 9,50 euros. Les paquets les moins chers sont vendus en Lituanie, où ils valent à peine 2 euros.