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une polémique sur la question des Roms agite le gouvernement. « J'espère qu'il n'y aura pas de stigmatisation judiciaire comme il y a actuellement une stigmatisation politique » a ainsi déclaré Me Alain Behr, avocat de l’un des couples poursuivis.
Le montant du butin s’élève à plusieurs millions d’euros. Le procès qui s’ouvre ce lundi à Nancy devrait durer une quinzaine de jours. Vingt-sept Roms, membres de trois familles originaires de Croatie, comparaissent dès aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Nancy pour une centaine de cambriolages commis en 2011 dans l’est de la France, mais également en Allemagne et en Belgique. Poursuivis pour association de malfaiteurs et complicité, ils utilisaient leurs enfants et les forçaient à cambrioler. « Ils étaient formés dès le plus jeune âge uniquement pour le vol, ils n'ont jamais connu d'autre école que celle-là » a expliqué à l’AFP le substitut du procureur de la juridiction inter-régionale spécialisée de Nancy, Grégory Weil. Les enfants étaient « prêtés » entre les famillesCertains des prévenus sont également poursuivis pour traite d’êtres humains. Ils sont accusés de s’être livrés à un trafic d’enfants, lesquels étaient « prêtés » entre famille pour près de 100 000 euros. La défense, qui conteste cette qualification, met en avant qu’il s’agit d’une dot, suivant ainsi la coutume de ces familles dans le cadre de mariages. Reste que le mode opératoire était bien huilé, l’instruction parlant d’ « équipes à tiroir » et d’ « une organisation pyramidale bien rodée ». Coup de filet sur un large réseauL’enquête a démarré début 2011, alors que depuis plusieurs mois, les cas de cambriolages, tous commis dans les mêmes circonstances, se multipliaient dans l’est de la France. Les vols avaient généralement lieu la journée, en l’absence des propriétaires, qui se voyaient alors dépouillés de leurs bijoux et de l’argent qu’ils gardaient chez eux. Le coup de filet a eu lieu en septembre 2011, après la mise en place d’un impressionnant dispositif de 300 gendarmes. Une dizaine de personnes avaient alors été interpellées. Chaque enfant rapportait 5 000 euros par moisL’enquête a permis de d’établir que les trois familles mises en cause étaient supervisées par un couple de commanditaires, des intermédiaires se chargeant de faire transiter les enfants sur les lieux des cambriolages. Le travail de chacun de ses enfants pouvait rapporter jusqu’à 5 000 euros par mois. Des receleurs se chargeaient alors de revendre la marchandise volée. L’enquête, qui s’est poursuivie jusque dans les Balkans, a également permis d’arrêter une femme de 66 ans, identifiée comme étant la tête présumée du réseau. Celle-ci sera jugée ultérieurement. Un procès qui tombe, hasard du calendrier, au moment où