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Offrir du muguet le 1er mai est une tradition française bien ancrée. En effet, même si la tradition tend à se perdre tout doucement, il est d’usage d’offrir ces petites fleurs à clochettes blanches à l’occasion de la fête du travail. Si les Français profitent de leur jour chômé, les fleuristes, eux, travaillent dur. Contactée par Planet.fr, la fleuriste d'une boutique parisienne confirme que "les muguets de cette année sont beaux".
Selon FranceAgriMer, la cueillette du muguet a été précoce cette saison. Effectivement, la fleur est arrivée avec plusieurs jours d’avance grâce aux températures douces des dernières semaines. Toutefois, pas de quoi nuire à la qualité ni à la quantité du produit. "Les brins sont sains et de très belle qualité, avec une forte proportion de muguet extra et catégorie 1" précise l’organisme public.
Le fleuriste garde les faveurs des clients
Les amateurs de muguet se rendent en majorité chez les fleuristes pour acheter les fleurs en pot. En effet, ces professionnels récoltent 54% des sommes dépensées et 32% des quantités achetées. Ce sont ensuite les grandes surfaces qui réalisent le plus de vente avec 19% des sommes dépensées. Toutefois, ces achats représentent 39% en volume.
Concernant les achats de muguet en brins, les fleuristes restent aussi en tête avec 41% des sommes dépensées. Les grandes surfaces, elles, ne représentent que 22%. Le reste du muguet est vendu par des amateurs.
La Bretagne, fer de lance de la production française de muguet
L'organisme public AgriMer rappelle que la première région productrice reste la région nantaise en Loire-Atlantique. A elle seule, elle assure 83% de la production française. La région bordelaise suit, avec environ 17% de la production nationale.
Les fleuristes face à la concurrence déloyale
Interrogée par Planet.fr la gérante de la boutique parisienne se dit "confiante vis-à-vis des concurrents d’un jour". En effet, les vendeurs amateurs sont exemptés de patente à titre exceptionnel le 1er mai. Toutefois, afin de ne pas trop concurrencer les fleuristes, ces derniers sont tenus de respecter un certain métrage vis-à-vis des magasins des professionnels. Surtout, "la différence réside dans la qualité des produits que nous vendons" indique la nouvelle gérante du magasin. Elle ajoute : "nous avons de beaux bouquets, de beaux pots" alors que les vendeurs à la sauvette se contentent de vendre du muguet en brin.