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"Chavez vivra toujours". Au lendemain de l’annonce de la mort du président Hugo Chavez, c’est tout un pays qui porte le deuil. "Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16H25 (20H55 GMT) aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias après avoir combattu avec acharnement contre une maladie depuis près de deux ans", a déclaré Nicolas Maduro, le vice-président et héritier désigné de celui qui a dirigé sans partage le Venezuela pendant quatorze ans. Hugo Chavez s’est éteint mardi à Caracas après avoir combattu son cancer pendant près de deux ans. Alors qu’il était adulé par les citoyens de son pays, les autorités ont décrété sept jours de deuil. Des funérailles nationales devraient par ailleurs avoir lieu vendredi.
L’annonce du décès de celui que ses partisans surnommaient le "Commandante" a littéralement plongé la capitale vénézuelienne dans le silence. De nombreux commerces et l'ensemble des transports publics ont immédiatement cessé de fonctionner, tandis que des centaines de partisans de Hugo Chavez sont spontanément descendus dans la rue, l’air incrédule. "Il fut un homme qui nous a appris à aimer notre patrie, le commandant part physiquement mais reste dans nos coeurs", a confié Francis Izquierdo, un employé municipal.
Son vice-président assurera l’intérim
"Nous allons être les dignes héritiers d’un géant", a par ailleurs annoncé Nicolas Madura au bord des larmes lors d’une allocution retransmise par toutes les chaînes de télévision du pays. Si Les derniers mois d’Hugo Chavez ont été très douloureux et éprouvants pour lui, le président du Venezuela a toutefois pris soin d’organiser sa succession. Il a ainsi chargé son vice-président d’assurer la transition, le temps que des élections soient organisées. Celles-ci devraient avoir lieu d’ici trente jours. Mais cette décision est loin de satisfaire certains opposants qui préfèreraient voir le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello, assurer l’intérim.
"Si le gouvernement a la capacité d'organiser les élections même avant un mois, il le fera", a estimé l'observateur politique Luis Vicente Leon. "Le plus tôt sera le mieux, ils vont profiter électoralement de l'émotion provoquée par la mort du président", a encore prédit l'analyste.