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Depuis plusieurs mois, la France est confrontée à des flux de plus en plus nombreux de migrants qui, une fois arrivés sur le territoire national, végètent çà et là à la recherche de nourritures et d’un abri.
Les principaux campements de migrants se situent dans le Sud, au niveau de la frontière italienne, dans le Nord, autour de Calais, et à Paris, principalement dans le XVIIIème arrondissement.
Pour faire passer ces migrants en France, certains n’hésitent pas à les cacher dans leur véhicule afin de les introduire illégalement sur le territoire national… moyennant une certaine somme. C’est ainsi qu’un Niçois de 35 ans a été condamné à 18 mois de prison cette semaine pour avoir transporté neuf clandestins dans son véhicule, un break allemand, comme le rapporte Le Parisien.
De Nice à Calais, plusieurs passeurs condamnés
"Les neuf clandestins étaient de nationalité afghane et pakistanaise, et tentaient sans doute de rejoindre Nice pour gagner ensuite Paris puis Calais par le train.", a raconté au quotidien une source judiciaire. Devant la police, le passeur avait déclaré avoir agi "dans un but humanitaire", mais les clandestins ont aussitôt démenti cette allégation : "Ils disent que l'homme s'était présenté comme un chauffeur de taxi et leur avait proposé de traverser la frontière contre une somme comprise entre 50 et 100 €, il semblait avoir un mode opératoire rôdé", a révélé un proche du dossier. Lors de l’audience de l’accusé, le procureur a indiqué que des passeurs étaient traduits en justice à Nice "toutes les semaines".
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Un phénomène que l’on retrouve également à Calais. Ainsi, Libération se faisait l’écho en fin d’année 2014 des condamnations entre dix mois et six ans de neufs passeurs qui proposaient à des migrants de les faire entrer illégalement en Angleterre. Pour passer, les clandestins avaient deux solutions : se cacher dans un camion pour 400 à 1 000 euros ou bien dans le coffre d’une voiture, là pour une somme pouvant aller jusqu’à 5 000 euros.
Un mystérieux coupon pour dormir dehors
En juin, un mystérieux coupon rose retrouvé sur certains migrants à Paris avait soulevé de vives interrogations. Sur ce ticket rose, estampillé "Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii)" de Lille, était indiqué que le bénéficiaire était autorisé "pour un court temps, à dormir où il veut dehors."
Une pratique qui n’a pas cours en France et qui laisse penser que le coupon est un faux. "L'hypothèse la plus malsaine voudrait qu'il s'agisse d'un faux utilisé par un réseau de passeurs qui se serait procuré un tampon de l'Ofii. Mais je pense plutôt qu'il provient d'un agent démuni face à l'ampleur de la situation, forcé de recourir à ce genre de mots.", avait indiqué à l’Obs Galla Bridier, élue écologiste du 18 ème arrondissement de la capitale.
En réaction à l’article de Métronews sur ce sujet, un homme avait fait état sur Twitter d’un monnayage de ces coupons à Paris, sans qu’il soit possible de vérifier l’authenticité de cette information :
Des groupes d’extrême gauche se serviraient des migrants
Dans la capitale, des militants appartenant selon toute vraisemblance à des mouvances d’extrême gauche sont soupçonnés de vouloir instrumentaliser les migrants à des fins politiques.
Il en est ainsi des membres du comité "La Chapelle en lutte", du nom du métro La Chapelle (XVIII) où ont été expulsés plusieurs migrants qui se sont retrouvés par la suite à occuper un lycée hôtelier désaffecté dans le XIXe arrondissement.
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Constitué de membres hétéroclites, ce comité qui vient en aide à ces migrants n’en est pas moins décrié de par sa volonté de vouloir s’ériger comme le seul interlocuteur entre les clandestins et les pouvoirs publics. Comme l’indique un observateur cité dans Le Figaro, les membres du comité "leur (les migrants) interdisent de donner leur nom aux autorités et créent des situations de blocage. On redoute en réalité qu'ils aient la volonté de faire venir d'autres migrants dans ce lycée et d'y imposer une autogestion".
"Nos gilets rappelaient trop la police" pour eux
Des tensions avec des associations venant en aide aux migrants ont d’ailleurs été observées, comme l’explique à Planet.fr Hachemi Boudrahem, président d’ "Une chorba pour tous", une association apportant de la nourriture aux plus démunis. Venu en aide aux migrants du lycée désaffecté avec d’autres bénévoles, Hachemi Boudrahem dit avoir reçu un "accueil hostile" de la part de certains membres du comité "La Chapelle en lutte".
"On est arrivé avec des bénévoles, et ils nous ont dit : « Nous avons des règles ici, il faut les respecter » et ils nous ont par exemple demandé de retirer nos gilets qui, selon eux, rappelaient trop la police", nous explique le président de l’association qui parle d’une "situation ubuesque" créée par des jeunes politisés qui "prennent en otage 300 migrants".
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