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Ces dernières semaines, le nombre de personnes testées positivement au coronavirus a triplé dans le Grand-Est, avec comme principaux foyers la Meurthe-et-Moselle et la Meuse. La chaîne d'information en continu BFMTV évoque un nombre de 27 nouveaux cas pour 100 000 habitants en Meuse le 7 juin, contre 7 cas cinq jours plus tôt. En ce qui concerne la Meurthe-et-Moselle, le département recense 22,2 nouveaux cas pour 100 000 habitants le 7 juin contre 7 cas le 1er juin.
Meurthe-et-Moselle : des élus exaspérés
Ces départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse nous conduiront-ils à une seconde vague de l'épidémie ? De nombreux élus de la région Grand-Est tirent la sonnette d'alarme. Selon Le Nouvel Obs, le préfet de Meurthe-et-Moselle Éric Freysselinard appelle à la prudence de la population dans une conférence de presse du mercredi 10 juin 2020. Très agacé, il s'assure que les mesures sanitaires sont fermement appliquées. Il demande notamment aux forces de l'ordre de contrôler les restaurants et cafés ouverts et prie les gérants de grands commerces de bien vouloir rendre le port du masque obligatoire. "Je lis sur les réseaux sociaux que l'épidémie est terminée. Je ne sais pas dans quel monde ces gens vivent…", s'exaspère-t-il. Il met en cause le relâchement de certains habitants depuis la fin du confinement : des fêtes entre voisins, des goûters… Dans le village de Ceintry, on compte cinq cas de Covid-19 pour seulement un millier d'habitants.
Laurent Hénart, maire de Nancy, pointe également du doigt ce relâchement. Il en appelle à la responsabilité collective. Il accuse en partie le relâchement de certains habitants depuis le déconfinement. Néanmoins, pour le site actu.fr, l'élu évoque une seconde raison qui pourrait expliquer la soudaine hausse des cas…
Meurthe-et-Moselle : de nombreux tests effectués
Si le département de la Meurthe-et-Moselle enregistre tant de cas, c'est à cause d'une politique de dépistage massif dans toute la région. Le maire de Nancy évoque non seulement la prescription des médecins de ville, mais aussi, entre autres, la circulation d'un bus de dépistage dans la ville depuis une semaine. En effet, la commune a mis en place un "bus dépistage Covid-19" qui propose, pour tous, un dépistage gratuit, sans rendez-vous et sans ordonnance de la maladie.
Le maire assure que pour 10 personnes testées auparavant, ce sont aujourd'hui 200 personnes qui le sont. Une forte hausse des tests est donc l'explication logique à une élévation des cas détectés de Covid-19.
Meurthe-et-Moselle : le département va-t-il basculer en orange ?
L'inquiétude majeure est la suivante : le nombre de cas confirmés en Meurthe-et-Moselle va-t-il faire basculer le département en orange ? Selon la carte de France présentée par Olivier Véran fin mai 2020, cela signifierait un déconfinement plus lent et plus progressif, comme en Île-de-France. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de cas pour 100 000 habitants, est donc de 22,2 en Meurthe-et-Moselle le 7 juin.
Selon Cnews, ce taux est placé en orange car supérieur au taux de vigilance qui est de 10, mais encore loin du taux d'alerte, placé à 50.
Aujourd'hui, seul un indicateur sur quatre est en orange. Il faudrait qu'au moins deux des quatre indicateurs soient orange pour que le département passe en orange. Pour éviter cela, tout est mis en œuvre. Par exemple, les élus mettent en place énormément de mesures de précaution chaque fois qu'un cas de coronavirus est détecté. Laurent Hénart explique que de nombreux agents de la ville ont été placés à l'isolement à la suite d'un contact avec des malades. Il dément également la rumeur selon laquelle il y aurait des contaminés à la mairie.
Le 22 juin 2020, lors de la troisième phase de déconfinement, la carte de France du coronavirus sera actualisée. Reste à savoir si d'ici-là, le département de Meurthe-et-Moselle gardera sa couleur verte.