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Depuis deux ans, Anne, 49 ans, travaillait en tant qu'agent de sécurité au centre commercial Carrefour de Port-de-Bouc, près de Marseille. Il y a quelques jours, elle a brutalement été virée pour avoir accepté des sandwiches périmés, rapporte La Provence.
"J'avais sympathisé avec le jeune homme qui remplit le distributeur automatique de sandwiches et de viennoiseries destinés au personnel de la grande surface, en salle de pause. Il connaissait ma situation", explique Anne, qui vit seule avec ses deux plus jeunes enfants, un de neuf ans, l'autre de vingt ans. Il y a plusieurs années, elle a perdu son mari à cause d'un cancer. Dix ans auparavant, elle venait de perdre sa fille âgée de huit ans et demi. Chaque mois, elle touchait 1 250 euros, dont la moitié qu'elle versait pour son loyer.
"Avec trois sandwiches je nourris ma famille"
"Un jour qu'il s'apprêtait à jeter des sandwiches périmés, il me les a proposés. J'ai accepté car je peux nourrir mes enfants avec. Jamais je n'ai pensé à mal puisque c'était destiné à la poubelle. En deux ans, ce n'est arrivé que trois fois", a déclaré la quadragénaire au journal local. Ce sont des agents de la sécurité qui ont surpris l'homme en train de glisser la nourriture dans le véhicule de la mère de famille. "C'est dingue, j'ai carrément l'impression d'être tombée dans un piège. Pourtant je n'ai rien volé, ces produits étaient comptabilisés en pure perte et moi avec trois sandwiches je nourris ma famille."
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"Vous ne savez pas ce que c'est de ne pas avoir 50 centimes pour une baguette de pain"
Anne raconte que son patron la soupçonnait de revendre ces sandwichs. "Moi je ne jette jamais rien. Ces sandwiches je les donnerai à mes enfants. Si vous ne savez pas ce que c'est de ne même pas avoir 50 centimes pour une baguette de pain, ben moi je sais", lui a-t-elle répondu.
Anne a très rapidement reçu un courrier l'informant de sa "mise à pied à titre conservatoire" en la convoquant à "un entretien préalable au licenciement". A près avoir rencontré le responsable de l'agence marseillaise de Mondial Protection, e lle a finalement trouvé un accord à l'amiable qui lui permettra de toucher le chômage. Contacté par La Provence, le directeur de Carrefour Port-de-Bouc Philippe Aslin a évoqué un "dysfonctionnement" de la procédure. "La société qui gère le distributeur de sandwiches aux salariés doit les récupérer", a-t-il ajouté avant de mettre fin à l'appel.
La mère de famille ne s'effondre pas pour autant. "Des épreuves j'en ai eu dans ma vie. Celle-là, à côté... Quand on veut travailler, on peut. Je sais que je retrouverai un boulot."