Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Planet : Le 29 mai dernier, vous et votre mari, Bruno Boileau, étiez les premiers homosexuels français à vous dire "oui" devant Monsieur le maire. Bientôt un an après, comment allez-vous ?Vincent Boileau-Autin : "Merveilleusement bien ! Cette année est passée extrêmement vite.
Planet : Le vote de la loi sur le mariage pour tous fête ce mercredi sa première année. Quel bilan en tirez-vous ?Vincent Boileau-Autin : Là aussi, je pense que les mois sont passés très vite. Ce vote, c’était le vote de la raison. Et il a permis au pays d’être plus serein. Quand la paix, l’amour et l’égalité sont là, tout se passe toujours bien. Cela nous a changé de l’année d’avant au cours de laquelle nous avons dû faire face à de la violence et à du rejet.
Planet : Plus de 7 000 unions entre deux personnes de même sexe ont été célébrées en un an. Vous attendiez-vous à plus ?Vincent Boileau-Autin : A vrai dire, je ne m’attendais à rien. Les membres des différentes associations d’aide aux homosexuels, mon mari et moi-même avons mené un combat citoyen qui touche des millions de personnes en France au nom de l’égalité. Un seul mariage aurait donc suffi à justifier ce combat.
Planet : Depuis le vote de la loi, trouvez-vous que les attaques envers les homosexuels ont diminué ?Vincent Boileau-Autin : Non, bien au contraire. Les associations n’ont jamais enregistré autant de cas d’actes homophobes que depuis l’année dernière. Le débat autour du mariage pour tous a véritablement décomplexé les comportements homophobes, le rejet et la discrimination de certaines populations. A présent, les gens ne se cachent plus. Ce débat a permis aux extrémistes de trouver une tribune dans laquelle ils ont également fait passer d’autres idées comme une société patriarcale et un modèle judéo-chrétien.
Planet : En tant que président de la Lesbian and Gay Pride de Montpellier, menez-vous d’autres combats aujourd’hui ?Vincent Boileau-Autin :François Hollande a tenu 2 des 39 promesses qu’il avait fait concernant les homosexuels pendant sa campagne de 2012. Aujourd’hui, nous attendons donc que le président et son gouvernement mettent en place les 37 restantes, comme par exemple l’autorisation de la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, l’autorisation du don de sang par les gays et la fin de l’interdiction de soins funéraires pour les personnes porteuses du VIH. François Hollande a fait des promesses, il doit maintenant les tenir. En reculant, il trahit les électeurs qui ont pris position pour lui en raison de ces promesses-là.
Planet : Plus personnellement, envisagez-vous de fonder une famille avec votre époux ?Vincent Boileau-Autin : Nous avons toujours souhaité être pères. Bien avant de nous marier, nous avions ce projet. Le mariage va simplement faire que nous n’adopterons pas seuls mais ensemble. Nous avons hâte de donner des cousins et cousines à nos neveux, d’avoir des nuits courtes et de crouler sous les biberons !".