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Durant sa longue carrière, le médiéviste de renommée internationale s'était consacré à l'anthropologie médiévale. Une étude dont l'historien, européiste convaincu, en a modifié l'approche en abordant les aspects de la vie en société.

Il fut l'un de ceux qui ont donné ses lettres de noblesse à l'histoire du Moyen Age. L'historien spécialiste de l'époque médiévale Jacques Le Goff est mort ce mardi à l'âge de 90 ans, a annoncé le journal Le Monde.

L'un des pionniers de l'historiographie française

Diplômé de l'Ecole normale supérieure et agrégé d'histoire en 1950, Jacques le Goff est porté à la tête de l'Ecole pratique des Hautes études en 1972, devenue en 1975 l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, succédant à son illustre confrère Fernand Braudel. Ce brillant historien se spécialise rapidement vers le Moyen-Age, publiant une série d'oeuvres mounumentales, dont les plus récentes sont : "Le Moyen Age et l'Argent" (2010), "Le Moyen Age expliqué en images" (2013), "Faut-il vraiment découper l'histoire en tranches?" paru en janvier dernier aux Editions du Seuil. L'évolution des sociétés en fonction des mentalités et des comportements définis par l'histoire demeure l'angle de prédilection du médiéviste. 

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Un homme de conviction

Spécialiste de la période post-antique, Jacques Le Goff n'en reste pas moins ouvert aux sujets d'actualité. Alors jeune chercheur, il fut le témoin de l'arrivée au pouvoir des communistes, en 1948 à Prague (Tchécoslovaquie). Jacques Le Goff n'a jamais caché ses convictons politiques, se définissant comme un homme de gauche et favorable à une Europe unie, forte et tolérante. L'usage de plusieurs langues européennes, dont le polonais et l'allemand, symbolise la vision d'une Europe multiculturelle prônée par le médiéviste. Ce dernier s'est parallèlement lancé dans la carrière d'animateur, dès la fin des années 60, avec les célèbres "Lundis de l'histoire" sur France Culture, soucieux de toucher un plus large public.