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Son histoire n’est pas inconnue du grand public, mais Seaade Besbiss n’entend pas en rester là. Celle qui a prêté son visage à une campagne d’affichage de la gendarmerie nationale pour promouvoir l’égalité homme-femme publie cette semaine un livre-confession dans lequel elle revient sur le harcèlement moral dont elle a été la victime.
Je voulais juste être gendarme (éditions Fayard), tel est le titre du livre de Seaade Besbiss. Elle y raconte en substance le destin brisé d’une jeune femme rêvant d’être gendarme mais qui, à force de remarques déplacées, doit se résoudre à quitter son métier.
Tout au long de ce livre, l’ancienne gendarme adjointe volontaire (GAV) de 28 ans enchaîne les anecdotes dont elle aimerait pourtant ne plus se souvenir. "Je n'ai toujours pas compris pourquoi on me reprochait des choses sur mon état de femme alors qu'au travail je donnais satisfaction. Déjà à l'école [de police, Ndrl], il y a beaucoup de sexisme, des blagues graveleuses que j'ai laissées passer parce que je me suis dit : ‘je suis enfin dans mon rêve’ (...) Donc à ce moment-là, je me tais."
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"Vous êtes trop féminine, il y a des gens mariés ici…"
A la fin de sa première affectation en Haute-Marne, Seaade Besbiss déchante quand elle apprend que son supérieur ne souhaite pas lui faire résigner de contrat. "Il me dit : 'vous êtes trop féminine, il y a des gens mariés ici, vous ne vous rendez pas compte.'"
Un jour, elle n’a pas pu se retenir et a giflé un adjudant qui la comparaît à Beyoncé et qui l’avait affublée du sobriquet de "Besbiss, baisse tes fesses". La jeune femme se demande aussi si ses origines marocaines n’ont pas pesé dans la balance. En effet, elle a découvert que sa participation à un stage de danse orientale aurait été à l’origine d’une campagne de calomnie à son encontre qui est allée jusqu’à lui refuser l’inscription au tableau d’avancement.
L’enquête de la gendarmerie accuse Seaade Besbiss d’être une affabulatrice
Devant toutes ces brimades, Seaade Besbiss finit par saisir l’inspection générale de la gendarmerie. Mais l’enquête finira par pointer du doigt "une propension à l’affabulation et à la mise en scène de la plaignante." Toujours est-il qu’en mars dernier, elle a déposé plainte pour harcèlement moral contre son ancien supérieur. Sa plainte est actuellement examinée par le doyen des juges d'instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine).
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