Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
« Des détenus m’ont massacré dans les toilettes. Trois tenaient la porte, deux se sont acharnés à coups de pied et de poing. Ils n’ont arrêté de cogner que lorsque mon front a éclaté sur un robinet et que le sang s’est mis à gicler. Ils avaient appris que j’allais bénéficier d’une permission, et me demandaient de leur rentrer du cannabis à mon retour. J’ai refusé, ils me l’ont fait payer » raconte-t-il au quotidien. « Ce centre de détention, c’est un concentré de violences. Ce n’est pas la prison qui me fait peur. Ce sont les dealers à l’intérieur. Si je retourne là-bas, ils me tuent ».
Les propos de Stéphane Raye ont été confirmés par les surveillants pénitentiaires, qui s’avouent démunis face à ce genre de situations qui nécessiteraient que ces détenus soient séparés des autres. L’homme de 35 ans affirme pourtant vouloir finir sa peine mais a peur pour sa famille. « Je veux rentrer en prison finir ma peine, mais on fait comment ? Si je retourne à Châteaudun, je suis mort. Et je n’ai pas envie que ma femme et mes enfants finissent dans un coffre de voiture ». Il reste à Stéphane Raye deux mois, qu’il souhaite purger dans un autre établissement. Un évadé qui veut rentrer en prison finir sa peine, c’est une situation inédite. Comble de l’ironie, il risque trois ans de plus pour évasion.