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Tout aurait basculé le 19 mars 2012, quand un individu casqué pénètre dans le lycée juif Otzar Hatorah à Toulouse, et abat trois enfants et un enseignant. La tuerie orchestrée par Mohamed Merah, et six mois plus tard l'attaque à la grenade d'un magasin casher de Sarcelles, seraient les moteurs de l'augmentation spectaculaire des actes antisémites, selon le rapport annuel du Crif : +58% en 2012. Selon les chiffres fournis par le Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ), ces actes seraient passés de 389 à 614 entre 2011 et 2012.
Pour l'organisme, le lien avec les actes du tueur au scooter ne fait pas de doute. Après la tuerie de Toulouse, "90 actes ont été recensés en 10 jours", dont une majorité ont été "commis en faisant référence au soutien ou à l’identification à Merah" précise le rapport. Un lien de cause à effet qui inquiète Richard Prasquier : "Nous sommes révulsés à l’idée que l’ignoble assassin de Toulouse et de Montauban soit désigné comme un héros par certains jeunes avides à l’imiter" indique le président du Crif. De la même manière, après les évènements de Sarcelles "8 actes en 8 jours" ont été recensés dont " de nombreux cas de tirs au pistolet à plomb contre des Juifs".
Si le rapport pointe les actes antisémites, au nombre de 177, il recense également les menaces antisémites, comme les propos, les tracts, ou tout autre support. Un ensemble de faits qui contribue à créer un climat délétère, dénoncé par Richard Prasquier "[cela] dégrade l’image de la France, terre de protection des minorités. Depuis 13 ans les actes antisémites ont explosé : des Français, parce qu’ils sont juifs, doivent être gardés quand ils vont étudier, se rassembler ou prier".