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Une sœur aînée de Leonarda Dibrani vit actuellement dans la Meuse en situation régulière. Mais selon ses dires, elle ne serait pas en mesure d'accueillir sa petite sœur expulsée au Kosovo.

© abacapressContrisson (Meuse), 780 habitants. Emina, la sœur de Leonarda Dibrani la jeune rom expulsée, réside dans ce village au sein d’une famille de réfugiés kosovars, les Azjavi, selon l’Est Républicain. Et alors que ce même journal avait par ailleurs affirmé que la sœur de la collégienne expulsée était susceptible de l’accueillir, Emina a tout de suite écarté cette possibilité. "Je ne peux pas l'accueillir. Je la mettrais où? C'est juste une maison ici, il n'y pas dix maisons", a-t-elle, en effet expliqué par téléphone à l'AFP.Emina est mariée avec l’un des Kosovars de la famille Azjavi. Elle a d’ailleurs un fils avec lui. Egalement questionné par l’AFP, le mari d’Emina a repris le ton du père de Leonarda en ce qui concerne un possible retour de la jeune collégienne rom en France. "A 15 ans, ce n'est pas normal (de revenir toute seule). C'est toute la famille ou rien. Mais je ne pense pas qu'elle va revenir en France, je pense qu'elle va rester au Kosovo", a-t-il affirmé."Ils ne posent pas de problème"Le maire de Contrisson, François Clause, a quant à lui confirmé les informations de l’Est Républicain concernant la famille kosovare vivant dans sa commune. Il s’est par ailleurs exprimé à leur sujet. "Ce sont des gens connus dans le village qui ne posent pas de problème, à l'exception de voisins qui se sont plaints de tapage", a-t-il déclaré, en précisant que les plus jeunes bambins allaient à l’école.Une affaire bouclée pour le gouvernementAprès avoir consacré une allocution télévisée pour se positionner sur le cas de Leonarda, notamment en lui proposant de revenir seule, François Hollande veut en finir avec cette affaire. Surtout que la jeune collégienne s’est tout d'abord dite hésitante quant à cette proposition avant d’exclure totalement la possibilité d’un retour sans sa famille.Suite à cette réponse, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a affirmé que l’affaire Leonarda était "définitivement derrière nous".