Le voile bientôt autorisé à l’école ?Istock
Un rapport remis à Jean-Marc Ayrault, avant une refondation prévue pour janvier sur la question de l'intégration, fait une série de propositions choc qui devraient créer la polémique.

C’est un rapport que certains jugeront explosif. Le Figaro dévoile ce vendredi le contenu d’un rapport en cinq volets remis à Jean-Marc Ayrault sur le thème de l’intégration. Les discussions qui serviront de point de départ à une « refondation » démarreront début janvier. « On veut changer la manière d’aborder l’intégration » a indiqué Matignon au quotidien. « On s'oriente vers une politique fortement ancrée sur l'égalité des droits et la lutte contre les discriminations ».

On ne parlera plus d’« intégration »

Plusieurs groupes de travail ont ainsi été constitués cet été, lesquels ont remis une série de propositions qui devraient donner matière à discussion dans les semaines à venir. En préambule, l’abandon du mot « intégration ». « Symboliquement, l'abandon du terme peut constituer un signal fort pour celles et ceux qui sont soumis à cette injonction au quotidien et à tort » indique le rapport. Un premier pas donc, mais qui n’est pas suffisant.

« Refonder notre politique d'intégration suppose de répondre à l'attente des personnes immigrées et de leurs descendants : être considéré comme n'importe quel Français » est-il précisé. « Une telle démarche ne peut réussir qu'à la condition d'admettre que la richesse de l'héritage légué par les migrants au fil des âges fait partie de l'identité française ».

« Faire France en reconnaissant la richesse des identités multiples »

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Les experts ont donc frappé un grand coup. Parmi les suggestions faites au gouvernement, on trouve l’autorisation du voile à l’école, la création d’un « délit de harcèlement racial » ou encore d’une « Cour des comptes de l’égalité ». Il s’agit ici de « faire France en reconnaissant la richesse des identités multiples ».

Des propositions qui ne manqueront pas d’échauffer encore un peu plus le débat sur un sujet sensible. Dans son discours de politique générale de juillet 2012, Jean-Marc Ayrault avait déjà fait part de son « ambition de renouveler en profondeur l’approche des questions d’intégration en France ».