De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les britanniques bientôt privés de porno par défaut sur internet d’ici la fin de l’année ? L’initiative revient à la députée conservatrice Claire Perry, conseillère pour la protection de l’enfance. "Nous allons avoir des filtres qui, si vous ne faites rien, cocheront les filtres parentaux" a-t-elle expliqué lors du Westminster forum. Selon elle, seuls 15% des parents savent utiliser un logiciel de contrôle parental. Du coup, les fournisseurs d’accès à Internet sont appelés à fournir une technologie de filtrage à leurs abonnés, qu’ils soient nouveaux ou déjà abonnés.
Selon la députée Claire Perry : "nous ne sommes pas dans une perspective anti pornographique. Nous voulons simplement nous assurer que nos enfants ne vont pas tomber sur des choses que nous ne voulons pas qu’ils voient".
Débat sur l’efficacité de la menace
L’initiative est controversée au Royaume Uni, notamment auprès des opérateurs, opposés à la mesure. Nicholas Lansman, secrétaire général de l’association des fournisseurs d’accès britanniques estime : "nous restons opposés au filtrage par défaut, qui n’est qu’une partie de la solution, peut être contourné et mener à un sur-blocage".
Les internautes pourront néanmoins désactiver ces filtres. D’après la conseillère de David Cameron, ce filtre sera aisément paramétrable et devrait notamment permettre de déterminer ses heures de fonctionnement.
Selon la députée, 60% des jeunes entre 9 et 19 ans sont déjà tombés sur du porno en ligne. Selon une récente enquête de Bitdefender, société éditrice de logiciels de sécurité, 11% des enfants regarderaient du porno dès l’âge de 6 ans. Pour le moment, seuls 40% des ordinateurs familiaux au Royaume Unis sont dotés de systèmes de contrôle parentaux.
Pour rappel, 12% des sites internet sont pornographiques, soit plus de 244 millions. Un quart des recherches effectuées sur la toile est directement lié à la pornographie. Le chiffre d’affaires de l’industrie pornographique mondiale est évalué à 97 milliards de dollars (75 milliards d’euros), le double du géant Google.
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