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Les unités de la police nationale ont enfin eu gain de cause. Mercredi, le syndicat Unité SGP Police-FO a en effet obtenu de l’administration policière l’autorisation du port de la barbe et des tatouages. Une décision insolite mais significative pour ces hommes qui intervient après deux ans de lourdes négociations, "à la suite d’une forte demande du terrain", indique le communiqué délivré par le syndicat.
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"Si on veut une police au plus près de la population, il faut s’adapter aux évolutions de la société et rénover le règlement qui date de 1974", se félicite Yves Lefebvre, secrétaire national du syndicat. Et pour cause : les règles établies interdisaient formellement le port de la barbe, à condition d’obtenir une "autorisation spéciale du directeur compétent". S’il s’agit bel et bien d’une petite victoire pour les agents de police, ces derniers devront tout de même se soumettre à certaines conditions.
"On ne veut pas de barbes de légionnaires"
Contacté par les Échos, le secrétaire du syndicat a en effet tenu à clarifier les choses. "La barbe doit être propre et bien taillée, on ne veut pas de barbes de légionnaires", a-t-il souligné. Autre élément notable : elle doit impérativement être "soignée et compatible avec le port d’équipements". Quant aux tatouages, ils ne doivent en aucun cas avoir de caractère "raciste, politique, religieux, xénophobe", au risque de "heurter la sensibilité du public".
Mais cette décision aurait pu ne jamais voir le jour. En juin dernier, un document de travail issu de la direction générale de la police nationale souhaitait instaurer de nouvelles mesures afin de "relooker" les nouvelles recrues. L’objectif ? Leur rappeler les principes du code de déontologie auxquels elles sont soumises, dont l’impartialité et la neutralité.
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