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Le père d’Ayoub El-Khazzani, le terroriste présumé de l’attaque dans un train Thalys, s’est exprimé pour la première fois, depuis le drame évité de justesse, au journal britannique The Telegraph. "Je ne sais pas à quoi il pensait. Je ne lui ai pas parlé depuis plus d'un an, a-t-il expliqué. Mais c'était un bon garçon, très travailleur. Il ne parlait jamais de politique, juste de football et de pêche. Je ne peux pas croire qu'il ait fait ça."
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"Choqué" par les actes commis par son fils, Mohammed El-Khazzani, a éclaté en sanglots quand le journal britannique l’a interrogé sur la ligne de défense de son fils, avant d’avouer la trouver "très étrange" En effet, selon son avocate, celui-ci aurait affirmé avoir trouvé la kalachnikov dans une valise cachée dans un jardin près de la gare de Bruxelles. Il aurait alors eu l’idée de s’en servir pour voler les passagers du train afin de "se nourrir". Une ligne de défense qui ne tient pas la route d’après les enquêteurs. Le père, lui, assure n’avoir "aucune idée de ce qui a pu passer par la tête" de son fils.
Le père accuse une société de télécom d'avoir transformé son fils
L’homme de 63 ans, qui vit dans un quartier pauvre d’Algésiras, en Espagne, a accusé Lacamobyl, une société de télécom qui embauchait son fils, d’être responsable de sa transformation. En effet, Ayoub El-Khazzani, ainsi que cinq autres jeunes Marocains vivant à Algésiras, ont été remerciés après seulement un mois de travail alors leur contrat devait en durer six. "Qu'est-ce qu'il était supposé faire ? Qu'est-ce qu'il était supposé manger ? Ce sont des criminels dans cette entreprise d'utiliser les personnes comme cela", a argué le père du terroriste présumé.
Pour l’heure, les enquêteurs tentent de déterminer comment Ayoub El-Khazzani s’est procuré les armes. Repéré par les services de renseignement français, ce dernier faisait l’objet d’une fiche S (pour "sûreté de l’Etat"). Il est susceptible de rester en garde à vue jusqu’à mardi soir.
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