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l’audience qui a clos le procès civil de l’affaire DSK-Diallo, et avait remercié les avocats, mais aussi Nafissatou Diallo, indiquant que « c'était un privilège d'avoir passé du temps avec elle et avec ses avocats, avec tous les avocats ». Le juge Douglas McKeon revient aujourd’hui sur cette audience dans une interview accordée au Figaro et déclare que « si M. Strauss-Kahn avait été là, je l'aurais inclus dans mes remerciements ».
Des propos surprenants dans la bouche d’un juge, surtout quand on sait à quel point l’affaire du Sofitel de New York a été délicate à traiter. Sans rien révélé des dessous de l’accord qui a été conclu entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, le juge McKeon explique dans les colonnes du Figaro comment il a réussi à convaincre la femme de chambre qu’un règlement à l’amiable était toujours préférable à un procès. « Au début, Mlle Diallo était très réticente. Elle estimait qu'il n'y avait rien à négocier, elle voulait aller jusqu'au procès […]. Elle avait peu confiance dans la justice » confie-t-il, expliquant que Nafissatou Diallo « ne gardait pas un bon souvenir de la phase pénale de cette affaire » et que plusieurs rencontres ont été nécessaires pour gagner sa confiance. Une technique efficace puisqu’il n’aura fallu au juge que cinq petites minutes pour valider, lundi 10 décembre, l’accord conclu entre les parties.
« J'ai pris le temps de la connaître, de comprendre sa personnalité » explique Douglas McKeon. « Nous n'avons pas parlé de ce qui s'était passé au Sofitel, mais de ce qu'elle souhaitait. Nous avons aussi évoqué sa fille, sa vie personnelle. Je souhaitais qu'elle comprenne que je n'avais aucune idée préconçue vis-à-vis d'elle et que nous étions là pour régler les choses du mieux possible ». « On peut espérer que Mlle Diallo puisse désormais ouvrir un nouveau chapitre de sa vie » ajoute-t-il plus tard, s’attachant visiblement à faire passer l’image d’une justice paisible et respectueuse. « J'ai toujours à l'esprit qu'à la fin la justice n'est pas abstraite, qu'elle touche la vie des gens » indique-t-il.