De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le salon dédié aux langues vivantes "Expolangues" qui s’est tenu à Paris début février a vérifié auprès des protagonistes interrogés que la France n’arrive toujours pas à faire parti du gotha européen en matière d’expression écrite et orale des langues vivantes. A l’heure de la mondialisation, où l’anglais devient nécessaire dans de nombreuses professions, les Français accusent un net retard sur l’apprentissage de la langue de Shakespeare. Deux études révèlent cette thèse : 47% des cadres français ne maîtrisent pas l’anglais et selon l’EF EPI, l’indice de compétence en anglais, la France n’arrive qu’en 29ème position mondiale, très loin derrière le Danemark, les Pays-Bas et la Suède.
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Entre des effectifs toujours aussi nombreux dans les classes – une trentaine contre 10 par exemple dans les pays scandinaves – des séjours linguistiques de moins en moins fréquents et des horaires insuffisants, les causes y sont multiples. "Pour rattraper ce retard ou en tout cas pour améliorer le niveau moyen des élèves français, il faudrait peut-être commencer par allouer plus de moyens pour l’enseignement des langues. La diminution du nombre d’heures de cours, suivie de l’augmentation du nombre d’élèves par classe, sont de véritables freins à l’expression orale fréquente des élèves. Les administrations ont des efforts à faire", assure Mathieu, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne. Au lycée Lacordaire à Marseille – qui fait partie des premiers lycées de France selon L’Etudiant.fr– ce retard des élèves est en effet dû à ces paramètres, mais pas seulement. "C’est un problème générationnel également. Les professeurs qui ont déjà beaucoup d’années derrière eux misent beaucoup trop sur l’expression écrite alors qu’il faudrait davantage s’attarder sur l’oral. Certains ne sont même jamais parti dans le pays dont il enseigne la langue", pointe Marion, toute jeune diplômée et prof d’anglais dans ce lycée coté de Marseille.
Une avancée qui se veut timide
Conscient d’un retard accru de ses élèves et donc de futurs enseignants – une note de 8/20 au CAPES d’Anglais permet le diplôme - l’enseignement français tente de faire bouger les choses. Ainsi, une loi d’orientation pour l’école en 2005 a permis de faire un pas supplémentaire dans l’interactivité entre les élèves. Plus d’expression orale, plus de vidéos et plus de mise en scène poussent ces derniers à davantage dialoguer. "On force davantage les élèves à plus d’expression orale. Par exemple, dans certaines classes de 6ème, on essaye d’instaurer progressivement l’heure de cours en anglais. Au BAC, désormais, il est mentionné qu’un sujet à l’oral doit être traité par le candidat", explique Mathilde, enseignante dans un collège et lycée à St-Cloud en région parisienne. Néanmoins cette enseignante de 29 ans n’est pas encore totalement convaincue que la France va rattraper son retard sur les autres pays : "Il y a un énorme problème générationnel, où malheureusement, faute d’une vraie formation à l’enseignement des langues vivantes, beaucoup de professeurs des écoles ont encore recours à des méthodes fondées sur la répétition et l’imitation. Idéalement ça va changer".