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Le débat sur l'interdiction de la fessée a été relancé mardi par la secrétaire d'Etat à la Famille, Laurence Rossignol. Souvent évoquée mais jamais tranchée, cette question pourrait donc prochainement être étudiée par le gouvernement. L'occasion pour Planet.fr de  faire le point sur l'interdiction de ce châtiment corporel dans les autres pays.

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Si en France le débat sur l’interdiction de la fessée pourrait prochainement être (une nouvelle fois) relancé, de nombreux autres pays ont déjà voté contre. L’Hexagone figurerait même parmi les derniers en Europe à encore autoriser cette forme de châtiment corporel. Dix-huit pays européens ont en effet voté contre la fessée au cours de ces dernières années. Le premier, et même tout premier pays à l’échelle mondiale, a été la Suède en 1979. D’autres états membres lui ont ensuite emboité le pas à l’instar de la Finlande (1983), la Norvège (1987), l’Autriche (1989), la Grèce (2006), l’Espagne et le Portugal (2007). En dehors de l’Europe, 27 et 50 Etats américains ont eux aussi interdit l’usage de la fessée à l’école, tandis que la Russie s’est engagée en 2008 à évoluer vers une abolition des punitions corporelles. Et cette tendance devrait gagner du terrain dans les années à venir, poussée par le Conseil de l’Europe. En 2010, celui-ci a en effet organisé un débat international sur l’interdiction de la fessée.

En France, les parents bénéficient d’un "droit de correction"

En France, c’est le député écologiste François-Michel Lambert qui, de concert avec seize de ses collègues, a rouvert le débat en déposant lundi un amendement à la proposition de loi sur la famille pour interdire les châtiments corporels sur les enfants. L’élu, qui a finalement retirée sa proposition dans la soirée, avait notamment fait mis en avant le fait que "la violence n’est jamais obligatoire pour assurer l’autorité parentale". Selon lui, "les titulaires de l’autorité parentale ne peuvent user de châtiments corporels ou de violences physiques à l’égard de l’enfant". La législation prévoit en effet que les châtiments corporels contre les enfants sont interdits en dehors de la sphère familiale et qu'à l'intérieur de celle-ci les parents bénéficient d’un "droit de correction". Lorsqu’une plainte est déposée pour violences commises par un parent sur son enfant, c’est ainsi au juge d’apprécier si les coups ont dépassé ou non ce droit. Un père de famille a d’ailleurs été condamné à une amende de 500 euros en octobre dernier pour avoir donné une fessée à son enfant. Le magistrat en charge de l’affaire a estimé qu’il lui avait infligé une "violence" et un "acte humiliant".

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