La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Une chronique qui a… défrayé la chronique ! En racontant son ressenti après avoir croisé dans le métro une femme presque entièrement voilée, Luc Le Vaillant, rédacteur en chef du service "Portraits" à Libération, a choqué de nombreuses personnes. A tel point que les épithètes "raciste" et "sexiste" ont été accolé sur les réseaux sociaux au journal de gauche depuis la parution de ce texte.
"Elle porte une abaya couleur corbeau"
Dans cette chronique, intitulée "La femme voilée du métro", le journaliste écrit : "La femme en noir est debout (…) elle porte une abaya [voile qui recouvre la personne de la tête au pied, mais laisse entrevoir le visage, NDLR] couleur corbeau." Puis, devant la vue de la jeune femme voilée, il raconte ses états d’âme : "Je me rassure en me racontant que ce choix régressif et réactionnaire n’aura qu’un temps. Que ce n’est qu’une saison de sa vie, qu’elle reviendra à des attitudes moins extrêmes. D’autres qu’elle ont survécu à leur période punk à chiens."
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"Elle peut toujours arguer d’une pratique piétiste qui ne fait pas de mal à une mouche, je ne peux m’empêcher de la voir comme une compagne de route des lapideurs de couples adultères et des coupeurs de mains voleuses (…) Arborer ces emblèmes sinistres revient à balancer un bloc d’abîme fondamentaliste sur l’égalité homme-femme, sur les libertés publiques et sur l’émancipation de l’individu. Ce qui est son droit le plus strict, même si je le juge inique.", écrit encore Luc Le Vaillant.
Des journalistes du quotidien pas solidaires
Très vite, la chronique du journaliste a été relayée sur les réseaux sociaux accompagnée de nombreux commentaires réprobateurs (ici, là ou encore là) et du mot-clé #LibéRacisme.
Même des journalistes de Libération ont éprouvé le besoin de se désolidariser de leur collègue : l’un disait qu’il avait eu "mal et honte" en lisant son confrère, l’autre en le fustigeant d’un "Merci Luc. Libé avait bien besoin de ça." La société des journalistes de Libération a, elle aussi, réagi dans un communiqué : "Au sein de l’équipe, de très nombreux journalistes ont également fait part ce mardi de leur désapprobation sur un contenu qui ne reflète pas, à leurs yeux, les valeurs du journal et leurs convictions personnelles."
Selon Les Inrocks, la tension serait palpable au sein de la rédaction suite à la publication de cette chronique. Un journaliste, sous couvert d’anonymat, a raconté que la rédaction était divisée entre ceux qui estiment "qu’il est bordeline, mais qu’un chroniqueur peut bien dire ce qu’il veut", et d’autres qui le traitent "d’islamophobe, de raciste, de sexiste." De son côté, Luc Le Vaillant se serait défendu en faisant valoir son côté "religiophobe".
Pour calmer le jeu, Laurent Joffrin, le directeur de la publication de Libération, a écrit une brève où il rappelle que "les chroniques, comme leur nom l’indique, sont par nature diverses et subjectives. Elles n’engagent pas le journal au même degré qu’un éditorial ou un article d’information."
Vidéo sur le même thème : "La femme voilée" du quotidien Libération