Exercice difficile, La Chaîne Météo nous donne la tendance pour décembre et les deux premier mois d'hiver, janvier et février. Alors que certains prédisent une période agitée et plus froide que les...
Depuis la découverte d’une fillette blonde aux yeux clairs surnommée "l’ange blond" dans un camp de Roms en Grèce, deux autres enfants Roms présentant les mêmes particularités physiques ont été retirés à leur famille en Irlande. Les autorités locales ont en effet récemment décidé de placer provisoirement une fillette de 7 ans et un garçonnet de 2 ans, en raison de soupçons sur leur identité. Ces derniers ne ressemblant pas du tout à leurs parents. Sur la base de ces doutes, les policiers ont ensuite fait réaliser des tests ADN. Ils se sont alors d’abord aperçus que le petit garçon âgé de deux ans était bien le fils de ses parents et ce, malgré sa blondeur et ses yeux bleus.
"Je suis resté trois heures au poste de police, de 19H à 22H et j'ai fait un test ADN", a raconté le père de l’enfant avant de rapporter ce que lui a dit le policer au moment de le laisser repartir chez lui : "pas de problème, vous pouvez récupérer votre enfant parce que je sais que c'est le vôtre".
La fillette dénoncée par un témoignage anonyme
Quant à la fillette, les résultats de ses tests ADN ont été communiqués un peu plus tard. Sans équivoque et à l’instar de ceux du petit garçon, ceux-ci ont montré qu’elle était bien la fille de ses parents. Ces derniers avaient d’ailleurs clamé haut et fort leur lien de filiation, présentant même un passeport et un certificat de naissance. Mais les policiers avaient toutefois préféré attendre les résultats des analyses.
"Leur fille leur a été retirée parce que quelqu'un a estimé qu'elle était différente de ses frères et soeurs, et que du coup elle ne pouvait pas être une enfant rom", a indiqué l'avocat de la famille de la fillette, précisant que les autorités ont été alertées de sa présence par un témoignage anonyme.
Y-a-t-il eu délit de faciès ?
"L’Irlande a déjà été mise en garde par un rapport du Conseil de l’Europe en février sur la nécessité d’empêcher les enquêtes aux faciès", a par ailleurs souligné Denise Charlton, A la tête d’Immigrant Council, une ONG irlandaise de défense des droits des migrants.
Conscient que dans le cas des deux enfants retirés à leurs parents, les policiers qui s’en sont occupés pourraient être accusés de délit de faciès, le ministre irlandais de la Justice, Alan Shatter, a demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les "circonstances qui ont conduit" à prendre une telle décision. "Il est important qu’aucun groupe ou minorité ne soit montré du doigt (…) dans les cas de protection de l’enfance", a-t-il également affirmé.