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Après les Antilles, le président de la République, François Hollande, en a profité pour faire une escale sur une autre île, aujourd’hui sous le feu des projecteurs internationaux : Cuba.
Une visite qui ravit le président puisqu’elle s’annonce déjà comme (doublement) historique : "J'arrive ici à Cuba avec beaucoup d'émotion, car c'est la première fois qu'un président de la République française vient à Cuba. C'est aussi un symbole d'être le premier chef d'É tat occidental à participer à l'ouverture de Cuba et à accompagner Cuba dans cette mutation."
En effet, depuis quelques mois, les relations entre Cuba et les États-Unis, jadis ennemis du temps où Fidel Castro dirigeait l’île communiste, se sont réchauffées. Raúl Castro et Barack Obama se sont même serré la main à plusieurs reprises et ont indiqué la reprise des relations diplomatiques entre leur deux pays.
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Avec cette visite, François Hollande dame en quelque sorte le pion au voisin états-unien, quelques jours seulement après la vente de 24 Rafale au Qatar, là encore, au nez et à la barbe des américains. Le chef de l’État confiait ainsi aux journalistes présents avec lui à la Havane, capitale cubaine, qu'il entendait montrer par ce voyage "que la France soit la première au nom de l'Europe et parmi les pays occidentaux à pouvoir dire aux Cubains que nous sommes à leur côté s'ils décident eux-mêmes de franchir les étapes nécessaires vers l'ouverture."
Les affaires et un peu les droits de l’Homme
Le journal Libération, qui fait sa "une" sur l’évènement en montrant un François Hollande grimé en Che Guevara, indique que c’est un "coup diplomatique" pour "permettre aux entreprises françaises de prendre leurs marques avant la levée de l'embargo américain sans froisser Washington, l'allié historique.
La France exporte à Cuba des céréales, des engrais agricoles et du matériel de transport. Mais l’île a un manque d’infrastructures, notamment dans les domaines des transports et de la communication, indique RFI. Ainsi, de grands dirigeants français (SNCF, Orange, Bouygues, etc.) sont présents sur l’île à côté du chef de l’État.
En sus de cette offensive commerciale, François Hollande devrait évoquer la question des droits de l’Homme : "Je parlerai des droits de l'Homme, car, chaque fois qu'il y a des prisonniers politiques, chaque fois qu'il y a des manquements à la liberté, la France ne reste pas bouche cousue", a-t-il fait savoir.
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